Le blog d'eve anne, Madrid.

Manon savourait le café, et elle s’étendit sur le dos, goûtant ce réveil inattendu. Maïté avait laissé la porte ouverte. De son lit Manon voyait l’entrée de la salle de bain, et la porte vitrée de la douche. Elle la vit faire couler l’eau pour qu’elle soit plus chaude, elle vit son corps nu s’étirer pour en apprécier la température. Maïté tourna la tête vers elle, lui sourit, et entra dans la douche. Elle entendait l’eau ruisseler sur sa peau, elle l’entendait chantonner, visiblement heureuse et décontractée. Manon se leva au moment où elle sortait, ruisselante, ses longs cheveux collés sur les épaules. Maïté se saisit d’une serviette et demanda : « Tu viens me sécher le dos ? » Elle n’eut pas besoin de répondre, s’avança, prit la serviette qu’elle lui tendait, et commença à la sécher doucement. En fait c’était pour faire durer le plaisir. Ses épaules, ses reins, ses hanches, ses jolies fesses, Manon n’évita aucun centimètre de peau. Elle avait compris qu’elle lui avait donné la clé et qu’elle pouvait tout se permettre. Comme pour lui donner raison, elle se retourna doucement, et Manon continua, le visage, les épaules, elle écarta les cheveux mouillés, et se mit à caresser cette délicieuse et volumineuse poitrine, ronde, lourde, un peu basse comme elle les aimait, les tétons étaient dressés, elle souleva l’un après l’autre les seins humides, et passa la serviette pour en essuyer le pli secret, là où elle aurait voulu se nicher et passer sa vie. Elle descendit vers le ventre, doucement. Maïté avait planté son regard dans le sien, la narine frémissante elle semblait plutôt la défier que de savourer ses caresses. Et là, Manon ne put se retenir, mit un genou au sol, et avec délicatesse, passa le linge humide sur le sexe épilé. Maïté ne se déroba pas quand elle posa ses lèvres sur le mont de vénus d’une douceur inattendue, et qu’elle descendit de petit baiser en petits baisers vers la fente entrouverte. Elle ne se rendit pas compte combien de temps elle resta là, contre elle, les yeux fermés. Maïté appuyait doucement le visage de Manon contre son ventre, attendant visiblement de la sentir en elle. La serviette était au sol, ses mains caressaient les fesses, encore humides de la douche. Elle lui prit le bras et la fit lever doucement. Manon se laissa faire avec la sensation de quitter le paradis. Quand elle fut debout devant elle, La jeune fille souleva son sein gauche et Manon de ses lèvres, prit le téton offert avec une reconnaissance infinie. « Je te ressemble, comme toi j’aime les femmes, et je te ferai l’amour à en mourir » « Il faut que je me sèche les cheveux » C’est comme ça qu’elle mit fin à l’enchantement, et Manon repartit titubante, faire le petit déjeuner. Il lui faudrait beaucoup de temps pour comprendre ce qui s’était passé. Manon revint la première sur ce petit moment d’éternité. « Je ne sais que te dire après ce que tu viens de m’offrir, mais, tu dois te rendre compte que j’ai plus de deux fois ton âge. Je ne suis plus assez jolie pour te mériter, et quand tu me quitteras, j’aurai très mal…..Et puis tu as tes examens à la fin du mois, tu dois t’y préparer et ne pas te distraire. - Justement, pour me détendre j’ai besoin de faire l’amour, et c’est avec toi que je veux faire l’amour, la nuit, le jour, tout le temps, et après, tu en auras tellement assez de moi que tu me verras partir avec soulagement. » Les derniers mots se perdirent dans un éclat de rire cristallin. Ce n’était pas des paroles en l’air, elle tint ses promesses, et elles firent l’amour le jour la nuit, L’amour à en mourir. Maïté, une fille de vingt ans, se révélait être une amoureuse passionnée connaissant parfaitement les secrets de la femme, sachant deviner les désirs, anticiper ses envies... En quelques jours, c’est vrai que Manon fut épuisée,. Elle se dépensait comme une folle, elle n’avait plus assez de sommeil pour récupérer. A l’inverse, Maïté devenait de plus en plus exigeante, et de plus en plus insatiable. Elle avait raison sur tout, elle passa ses examens, réussit son concours d’entrée, et termina son année, avec sérénité et réussite. L’amour en prime. Commença une période d’un intense bonheur. Elles passèrent leurs week ends en bord de mer, dans le vent, sous le soleil et sous la pluie, L’air vif de la côte Picarde leur donnait une force de vivre, des envies d’amour, qui n’avaient pas de fin. Pour profiter au maximum de sa jeune maîtresse, Manon demanda à son employeur une semaine de congé sans solde, ce qu’il accepta. Manon emmena Maïté à Etretat, ville célèbre qu’elle ne connaissait pas. Elles firent une halte à Rouen, et rue du Gros Horloge, elles firent leurs emplettes. Manon offrit à Maïté un déshabillé on ne peut plus sexy. Elle acheta également un appareil numérique, nul doute qu’elle rapporterait des souvenirs inoubliables. Au pied des falaises vertigineuses, sur des galets célèbres, elles offraient leurs corps au soleil, et ne sentaient pas sa chaleur, tant elles étaient vaporisées d’embruns et d’écume. Le soir venu, elles devaient ajouter aux plaisirs de l’amour, les brûlures du soleil.

Dans la résidence louée, il y avait une mezzanine, et le soir même, sur l’escalier de bois clair, elles firent quantité de photos de Maïté. Manon craignait maintenant de la voir partir, puisque c’était sa dernière année à Compiègne. A la rentrée, elle irait à Paris pour commencer deux années de préparation à Polytechnique. Et Manon resterait là, avec ses souvenirs, et ses regrets. Maïté voulut faire un dernier plaisir à son amie, retarda son départ et l’accompagna en vacances, dans la petite villa qu’elle avait louée près de Biarritz. Ce fut un mois de paradis. Manon se posait à chaque instant la question de savoir comment une aussi jolie jeune fille pouvait s’intéresser à elle. Question sans réponse, elle ne savait que profiter du bonheur qui lui était donné, sachant que tout a une fin, et que le plus dur serait pour elle. Si elle avait refusé le sein de Maïté, aurait elle été plus heureuse après son départ ? Et ce fut le retour vers Compiègne, l’infatigable bonne humeur de Maïté, rendait la route plus facile. Le lendemain Maïté annonça avec un triste sourire qu’elle allait partir séjourner chez ses parents quelques temps avant sa rentrée parisienne. C’était la fatalité il n’y avait plus rien à faire. Elle informa Manon qu’elle partirait samedi matin, et qu’on viendrait la chercher. Manon respira un grand coup, et commença malgré elle, à vivre son futur immédiat. Manon savait qu’après cette année de bonheur, elle aurait beaucoup de mal à revivre avec sa génération, à réapprendre à regarder, voire aimer, les femmes et les hommes de son âge. La nuit de vendredi à samedi, fût mêlée d’amour et de larmes, et le petit matin fut blême et dramatique. Maïté faisait beaucoup d’efforts pour que Manon ne sombrât pas dans le désespoir total et destructeur. Ses bagages étaient prêts dans l’entrée, la sonnette retentit comme la fin du monde. Maïté se leva pour aller ouvrir, et revint dans le salon accompagnée d’un monsieur, grand, mince, un peu basané de peau, Maïté souriait et lui tenait la main. Elle se tourna vers Manon, et dit d’une voix douce : « Je te présente mon père » Manon dévisagea le nouveau venu. Elle hésita un moment se retourna vers Maïté d’un air horrifié; en se mettant debout, elle vit un voile irisé qui passait devant ses yeux révulsés. Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle chercha à se raccrocher à quelque chose et Maïté se précipita, mais elle tomba à la renverse, la tête cognant violemment la table basse qui vola en éclats. Quand Manon ouvrit les yeux sur son lit d’hôpital, c’est un sentiment de honte qui la prit à la gorge. Elle vit Maïté qui lui tenait la main et pleurait en silence. Elle la regardait avec douceur. L’amour dans son regard humide était toujours présent. C’est cette dernière image que Manon emporta de sa fille pour l’éternité.

Les photos de Maïté---->
Jeu 12 jui 2007
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