Le blog d'eve anne, Madrid.
Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée
de tulipes sur sa tombe,
des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les
ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide. Pas d’excès de vitesse, j’étais en balade. Je rentrais chez moi, il me restait
tout juste une demi-heure de trajet. J’arrivai à proximité d’une aire de repos : « Aire de Tilloloy Ouest » et machinalement je mis le clignotant, je
ralentis dans la chicane et débouchai sur le grand parking. Je m’arrêtais souvent à cet endroit, d’abord parce que sur mon trajet habituel je n’ai
pas tellement le choix, mais surtout pour le bois qui entoure ce parking, c’est vraiment très forêt, c’est superbe. Je m’arrêtais pour respirer un
peu, me dégourdir les jambes, me refaire une beauté avant de rentrer chez moi, et quelque fois soulager quelques petites envies. Le parking était
quasiment vide. Une seule semi était arrêtée, au bout du park, rideaux de cabine tirés. Au centre, en bordure près du talus, le chalet de nécessité, d’une architecture vieillotte. Derrière le talus la ligne du TGV nord où se succédaient toutes les trois minutes environ, Eurostars et Thalys, dans un grondement sourd, et quelques claquements d’étincelles. L’aire de repos était située au cœur d’un petit bois de hêtres de charmes et de bouleaux, des arbustes en fleur égayaient les abords de la clairière. Le petit bois était suffisamment touffu pour assourdir les bruits de l’autoroute, et paradoxalement, l’endroit entre rails et route était plutôt calme et reposant. Quelques fois on pouvait apercevoir
quelques chevreuils craintifs.
bisous