Le blog d'eve anne, Madrid.
L'Infirmière d'Ambazac
Nouvelle imaginée par eve anne,
Les photos de Ghylaine et de Laurence sont de Rafael KALETKA
Seconde partie
2
Ghylaine fit les honneurs de la
maison. C'était une construction magnifique. Bien que récente, l'architecte inspiré avait réussi à recréer ce qu'il y avait de plus beau dans les constructions limousines, dans un parc
abondamment arboré de châtaigniers et de pins sylvestres .Des pelouses , et des fleurs en abondance , dans les massifs et sur les balcons. Laurence était au début de ses
surprises.
« Mais tu vis seule ici ? - oui, enfin non - j'ai un jardinier et une femme de ménage cuisinière lingère etc. » Dès l'entrée dans la
maison, l'émerveillement était fatal. Laurence n'avait jamais vu cela. Ses parents étaient d'un milieu modeste, et elle, avait du mal à joindre les deux bouts avec le petit salaire de
commerciale dans une société de transports locale. Pourtant, elle travaillait dur, mais la contrepartie tardait à venir.
« C'est comme dans les films pensa t elle, - en voyant le décor
magnifique des pièces de la maison - »
« Tu as hérité ou c'est la maison de ton amant ?
—Non pas du tout répondit Ghylaine en éclatant de rire, cette maison est à moi, et je ne dois pas un centime à personne. » Laurence se demanda comment
on pouvait vivre à ce niveau avec les revenus d'une infirmière indépendante. « Ne te tracasse pas, ma belle, je t'expliquerai, nous avons tout notre temps.
« Au fait, demanda Ghylaine, tu restes ici ce soir ou dois tu repartir ?
— je n'ai rien apporté, ni vêtements, ni accessoires de toilette
— Ce n'est pas un problème, demain matin tu retrouveras tes vêtements lavés et repassés. Pour le reste je me charge de tout. » Laurence n'avait vraiment pas envie de dire non, Elle
savait qu'elle ne devrait pas accepter, ce n'était ni sa vie ni son milieu, mais comment peut on passer à côté d'une expérience telle que celle là ? Sa décision fut définitive quand
elle visita la chambre de Ghylaine. Shéhérazade n'avait sans doute pas connu mieux, les eunuques en moins, encore que, il restait peut être encore des surprises ?
La visite de la maison dura un bon moment. Ensuite il fallut rentrer les voitures au garage. La Twingo serait pour une fois à l'abri pour passer la nuit. Et
enfin, elles évoquèrent les photos du concert d'Aixe sur Vienne.
Les photos de Laurence, bien que de qualité, n'avaient pas vraiment d'intérêt. Mais la surprise vint des photos de Ghylaine, qui toutes étaient centrées sur
Laurence, Il y avait 36 photos, aucune du concert, aucune d'Agnès, toutes de Laurence dans une multitude d'expressions, des plus drôles aux plus sensuelles. Pour Laurence c'était la
surprise totale, elle ne s'était doutée de rien. Jamais elle n'avait été autant photographiée.
« J'adore jouer les photographes paparazzis ! Zoom Téléobjectif Sigma, 55-200, ouverture f/4-5.6, Spécial
Numérique ! »
« Mais pourquoi moi ?
—Parce que tu me plais, je t'ai remarquée tout de suite, tu as une beauté fragile, et tes expressions reflètent tellement tes sentiments, qu'il m'était difficile de me concentrer sur
quelqu'un d'autre ou sur autre chose. C'était une bonne idée ce concert ! Viens allons dîner... »
Le repas leur fut servi dans un petit salon discrètement éclairé, dans une ambiance d'intimité sans défaut. Petite table ronde, chandelier, Vaisselle de
Limoges bien sûr. Tout était d'un luxe raffiné. Jusqu'au service discret et efficace, de la mamie de la maison. « Je dîne toujours très léger murmura Ghylaine,
—C'est pour cela que tu es si belle, et moi je dîne rarement répondit Laurence en souriant.
—C'est ce qui fait ton charme sans doute. »
Après le dîner, et quelques confidences sur le canapé, Ghylaine proposa de passer à la chambre. Elle avait compris d'instinct que sa petite amie n'était pas une
courtisane, qu'il faudrait tout lui apprendre, avec douceur et sensualité. Elle savait aussi qu'en conséquence, la moindre erreur serait fatale.
« La baignoire est assez grande pour deux, mais si tu préfères y aller seule... » Laurence sourit de tant de précaution. « S'il y a de la
place pour deux, alors, allons y ensemble » Malgré tout Ghylaine la laissa se déshabiller et entrer dans le bain mousseux la première. Ghylaine était restée en retrait pour se faire
discrète, mais par un jeu malicieusement disposés de miroirs, elle n'avait rien perdu du strip- tease de Laurence. Sûre d'elle, elle se déshabilla devant Laurence sans la quitter des
yeux. L'effet attendu fut réussi, Laurence n'avait jamais vu une aussi jolie femme en tenue d'eve devant elle.
La nuit fut calme et sereine, des mots doux, des caresses, des petits
baisers, Ghylaine tenait absolument à apprivoiser sa jeune amie. Laurence n'était pas dupe, mais d'être l'objet de tant d'attentions lui procurait une joie indescriptible. En réalité,
elle ne demandait rien, et elle avait tout le temps. Le lendemain matin, Ghylaine s'assura de la disponibilité de Laurence, qui disposait encore de deux semaines de
vacances.
« J'ai un appartement à Dinard, c'est un peu loin, mais si tu veux nous y allons ensemble ?
—Avec plaisir, je ne connais pas, je passe chez moi prendre quelques fringues et je suis prête. » Le lendemain ce fut chose faite. Dans la grosse BM, le sac de voyage de Laurence
faisait tout petit. « Il fera moins lourd la haut, on sera mieux qu'à Limoges. » La route ne parut pas longue, Ghylaine savait entretenir une conversation, dans une ambiance
douce et sereine.
Quelques fois elles s'arrêtaient pour se dégourdir, et Ghylaine passait de longs moments au téléphone. Elles
s'installèrent dans l'appartement. Celui-ci disposait d'une vaste terrasse et donnait directement sur la mer. On pouvait descendre sur la plage par l'ascenseur. Mais ce n'est pas sur la
plage que Ghylaine voulait emmener sa petite amie, il y avait un petit coin tranquille au milieu des rochers, où elles pourraient se baigner nues sans être (trop) dérangées par les
quelques voyeurs. C'est à cet endroit qu'elles firent beaucoup de photos. Laurence fit des photos de Ghylaine, Ghylaine des photos de Laurence, et l'un des voyeurs les plus audacieux, se
proposa pour prendre des photos des deux femmes, ce qu'elles acceptèrent d'emblée. Puis au fur à mesure du temps, les liens se resserraient entre elles, la courtoisie galante, fit place à
une folle passion. Elles ne firent rien d'autre que de s'aimer. Laurence avait profité pleinement des leçons de son aînée, et toutes deux, elles vivaient leur passion sans arrière
pensées. Puis, la confiance s'installa, il semblait qu'elle ne pourrait plus se passer l'une de l'autre. Ghylaine était étonnée elle-même de la tournure de leur relation. Puis
naturellement, vint le moment des confidences...
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