Le blog d'eve anne, Madrid.

                              

 

Accès direct aux chapitres

XXXVI-La Réale
 

undefined


 Mais je ne sais plus vers qui tendre les mains,
devant qui me mettre à genoux.

Gil Pasteur

                                         
                                             Le brigadier eut un air réprobateur.
« Je vous conseillerais plutôt de laisser le procès aller à son terme. Sinon, vous avez toutes les chances, si l'on peut dire, de subir d’autres agressions.
—Je veux lui éviter la condamnation qui le gênerait dans son travail, et vis-à-vis de sa fille, ça peut avoir une mauvaise influence.
—C’est comme vous voulez, je vous aurais prévenue.
—Oui, merci Monsieur. » Marie-No fut satisfaite de ma décision. Maud ne fit pas de commentaire. Christian me téléphona pour me remercier. Je lui conseillai de s'abstenir de m'adresser la parole. J'avais retiré la plainte uniquement pour ne pas entâcher l'avenir d'Axelle. Je n'arrivais plus à alimenter de rancune à son égard. Et je me surprenais même à faire des rêves où il jouait le meilleur rôle. Il faudrait quand même élucider cette homosexualité éventuelle. Il est bien sûr possible à la réflexion, que ce Don Juan ait voulu me jouer un mauvais tour? Encore que ça ne changerait plus grand-chose, sauf que si les faits étaient avérés, la conduite de Christian en deviendrait encore plus inquiétante. Tout cela est bien embarrassant. Je n'arrivais pas à imaginer que le garçon qui m'avait frappée aussi violemment était le même qui m'avait aimé durant ces années. Ça, je ne pouvais m'y résoudre. Qu'il soit homosexuel, ne me dérangeait pas le moins du monde. Dès l'instant où son amour pour moi n'en subissait aucune conséquence. Personne n'avait pensé à vérifier si ce soir là il était dans son état normal. Avait-il bu, était-il drogué? Je ne le savais pas. Il est vrai que les maris jaloux ne sont pas rares. Et les maris jaloux infidèles sont légions également. Malgré les affirmations de Maud, de Michèle, même de Simone, j'avais du mal à croire que c'était lui qui m'avait battue. De toute façon, je ne reviendrai pas vers lui. La seule crainte était d'être un jour tentée. Le Don Juan m'avait fait l'amour, et j'avais aimé. Je m'étonnais que le désir du sexe masculin me soit resté. Je craignais que me reviennent de nouvelles envies.
Le week end suivant, Christian demanda à avoir la petite avec lui. Apriori, je ne voyais pas d'objection. Je demandai à Odile si elle pouvait préparer Axelle, et ses affaires, et aller la conduire et la reprendre. Comme d'habitude, il n'y eut pas de problème, Odile était tout ce que je n'étais pas. C'est elle que j'aurais du épouser.
Marie-No devait rester chez Guillemette pour une fête de famille, je me retrouverai seule. Je pensai tout de suite à proposer le week end à Maud, qui accepta sans hésitation. Tant pis pour le vélo.Je lui proposai de l'emmener à Etretat, dans le plus bel hôtel de la station. Ce choix eut l'heur de lui plaire. Maud n'avait jamais de problème avec son mari, qui acceptait tout, sans poser la moindre question. Hé oui! Il paraît que ça existe des maris comme ça!
On avait de la chance, le temps était au beau fixe, et la chaleur était au rendez vous. Nous sommes parties le vendredi soir, et nous sommes arrivées à Etretat à la tombée de la nuit. Et comme nous avions prévu de ne rentrer que le lundi matin, cela nous faisait deux jours et trois nuits à passer ensemble. La chambre d'hôtel était bien orientée, et le balcon suffisamment vaste pour pouvoir s'y étendre sur les chaises longues. Maud n'avait pas l'habitude d'étaler son immense culture, elle connaissait la poésie et la littérature sur le bout des ongles. la biographie des auteurs, et leurs carrières. Elle connaissait la peinture, la sculpture, l'architecture ,c'était un puits de science, et entendre sa voix douce expliquer les sens cachés de tel ou tel ouvrage était un émerveillement.J'ai dit à plusieurs reprises le plaisir que j'éprouvais en compagnie de Maud. Et cette escapade m'apporta une foule de bonheurs en plus. J'espère que ce fut la même chose pour elle. Nous fîmes l'amour bien sûr, nous avions toute la nuit pour dormir enlacées, et lorsque je me réveillais, j'écoutais avec délice sa respiration calme de femme heureuse. On fit un peu d'excursion, on marcha beaucoup, on se fit un peu de plage, et un peu de naturisme le matin au pied des falaises. Maud était nue avec une élégance peu commune. Je ne me lassais pas de la détailler de partout, et quand elle sentait mon regard posé sur elle, elle me souriait, et c'était un soleil en plus dans le ciel bleu. Les lèvres de Maud, étaient deux fruits rouges gonflés de sève, sa bouche était un appel permanent, une invite à la luxure, à laquelle je ne pouvais résister. Je n’avais jamais vu d’autres lèvres aussi bien dessinées, ce qui lui faisait ce sourire inimitable.
Bien sûr, on ne fit aucune rencontre, et l'anonymat nous allait comme un gant. Nous pouvions nous tenir la main, les épaules, la taille, Maud avait une allure tellement jeune que personne ne tournait la tête pour nous dévisager. Et c'est un confort auquel on s'habitue vite.
L'eau était glaciale, mais quand on a aussi chaud à l'intérieur, on prend des risques, et on y va. C'était une excellente idée. Le matin, avec très peu de monde, en naturistes, quelques brasses nous transformèrent en ourses blanches. Quelle merveille de voir Maud sortir de l'eau avec le bout des seins tendus, et la chair de poule partout sur le corps. Il y avait d'autres touristes pas loin, et visiblement nous avons fait le spectacle. Il n'y avait pas d'enfants en vue, nous ne nous sommes pas gênées, pour nous embrasser, serrées, ruisselantes, en équilibre sur les galets affûtés.
L'hôtel était confortable. Mais il y a toujours un défaut quand les employés oublient de sourire, un autre défaut quand le café du matin est à peine tiède. Lorsque l'on est amoureuse, ce genre de défaut s'oublie très vite. Nous avons bien sûr eu droit à notre coup de soleil sur le visage, et nous ne pouvions plus affirmer que nous n'étions pas ensemble.
C'est toujours la surprise des plages du nord: Même par grand soleil, le petit vent frais de la marée, nous empêche de ressentir le rayonnement, et quand on s'en rend compte, on est déjà rouges comme des tomates. Lorsque nous sommes reparties, nous étions dans un état de félicité, auquel on ne pouvait s'attendre. Je conduisais la voiture, le plus calmement possible, pour que la main de Maud sous mon pull, ne me quittât pas.
«Je te remercie Maud, de m'avoir laissé t'aimer comme j'en avais envie, je n'oublierai jamais de penser à toi lorsque je verrai le moindre galet.
—Arrête, je ne voudrais pas pleurer alors que je suis si heureuse.
—La prochaine fois, nous irons sur le sable avec la mimie !
—Avec joie, et le plaisir d’apprendre qu’il y aura une prochaine fois !
—Tu le sais bien, des vacances comme ça, on en redemande toujours. » On prit bien sûr le chemin des écoliers pour rentrer, et on se fit un petit détour par Dieppe, qui est une station que j’aime assez bien. Nous avons continué notre retour, et j’emmenai Maud visiter le château de Rambures situé entre Blangy sur Bresles et Oisemont. Nous sommes rentrées le soir.
Nous avons récupéré Axelle, qui nous dit que papa n’était pas gentil, et que Stéphanie lui avait acheté des glaces. Comme ça on savait que le chagrin a fait long feu, et qu’il y a une future victime. On se prit un petit apéro, et j’écoutais les messages sur le répondeur. L’un de Simone qui annonçait sa visite, et deux messages de Linda, m’informant que le directeur de l’agence XXX souhaitait que l’on se rencontre. L’autre message de Linda me rendait compte de l’appel d’un Vépéciste Canadien. Comme quoi, notre renommée commençait à intéresser du monde. Il y avait également un message de Luigi disant qu’il rappellerait. Luigi c’était mon baiseur du Dimanche. Aurait-il envie de se faire une pute ? Le dernier était de Marie-No, qui craignait que je m’ennuie !. L’humour de Marie-No est incommensurable, quand on sait que, bien sûr, je lui avais dit que je serais avec Maud.
« Une Pizza Findus, ça te dit Maud ?
—Avec plaisir, après, il faut vraiment que je rentre, mon cher mari va s’inquiéter. —Passe lui un coup de fil, et dis lui que je t’aime tellement que je te retiens en otage.
—C’est une idée. » Maud appela, et son cher mari se montra satisfait qu’elle fût bien rentrée. Il lui souhaita une bonne soirée en compagnie de sa bru et de sa petite fille. Voilà vraiment le mari idéal.
« Il est au courant ton mari ?
—Que je suis homo ? Oui, bien sûr il le sait, il ne pose jamais de questions. Je crois qu’il sait pour toi et moi. Il trouve que tu es une jolie femme, ce qui, à ses yeux, excuse tout! Mon bonheur le rend heureux.
—Voilà un homme intelligent.
—Oui, dommage qu’il n’ait pas réussi le fils !» Maud avait du mal à partir, alors j’ai sorti le tout petit cadeau que j’avais préparé pour elle : un CD de Véronique Sanson ,des chansons de Berger,avec le titre que j’avais un peu modifié :
« Quelques Maudamour » Maud avait la larme facile, et c’est le visage humide et le rimmel en panne, qu’elle reprit sa voiture et repartit chez elle. Il était tard, je mis Axelle au lit, et après lui avoir raconté « mon voyage », elle s’endormit tout de suite.
Le lendemain, j’appelai Marie-No, qui visiblement voulait avoir des détails sur mon week end. Pas de jalousie apparente, juste un peu de curiosité. Elle ajouta simplement qu’elle demanderait à Maud de passer un week end avec elle, lorsque je serai « empêchée » J’appelai Luigi. Il voulait me revoir. J’avais des questions à lui poser, ça tombait bien !
J’appelai ensuite le Directeur de l’agence XXX qui apparemment était très « admiratif » de ce que j’avais créé, et il voulait en parler avec moi. Je pris rendez vous. Quant au Vépéciste Canadien, il cherchait une agence qui pourrait s’occuper de ses modèles. Tout cela était parfait. Comme d’habitude, Linda avait assumé mon absence avec sérieux et efficacité. Je l’invitais à déjeuner, pour le simple plaisir d’avoir son visage en face de moi, tout près, avec panorama assuré sur ses lèvres et son sourire éclatant, et aussi sur la courbe naissante de sa jeune poitrine. Il semblait que ses nouvelles pilules lui faisaient de l’effet, et le résultat bien que modeste la remplissait de joie.
« Que dois-je faire, Linda, pour être certaine que tu ne me quitteras jamais ?
—Tu dois me faire l’amour tous les jours, et tous les dimanches avec Marie-No.
—C’est tout ?
—Pour le moment oui !
—J’ai encore deux amies que tu n’as pas rencontrées.
—Tu es une femme de ressource, tu les préviendras que je suis une cannibale !
—Je leur ai souvent parlé de toi. L'une est une débutante, mais si tu es tentée ?
—Elle est comment ?
—Trente deux, un corps superbe, psychologue de son état. C’est elle qui me ramène à la normale quand je pars en couille.
—La prochaine fois que tu m’invites chez toi ?
—Ok ma belle !
—Et l’autre ?
—C’est plus difficile, elle est mariée, et je ne sais pas si elle est plurielle. Mais elle dégage de l'énergie ! Je te dirai.»
Je rencontrai M. le directeur de l’agence XXX. Tout à fait le physique de l’emploi, distingué, très chic, avec Rolls et chauffeur. Il était intrigué de savoir comment je pouvais lui prendre des clients, et il voulait savoir pourquoi je mélangeais mannequins et vente par correspondance.
« C’est tout simple Mon cher Monsieur. Vos mannequins hyper médiatisés on un planning qui dépasse souvent l’année. Les mannequins qui sont chez moi, qui sont souvent aussi jolies que les vôtres, n’ont pas la chance d’être retenues un an à l’avance. En les faisant poser pour la VPC, en dehors de leurs placements je leur offre un travail à plein temps. Ce n’est pas plus compliqué que cela, et elles s’en trouvent très heureuses, et moi aussi.
—Et combien avez-vous de filles ?
—Autant que vous, peut être plus..
—Et comment gérez-vous tout ce travail ?
—On se répartit le travail avec mon associée.
—Vous n’allez pas me dire que vous n’êtes qu’à deux pour gérer votre agence !
—Si, Je vais vous présenter mon associée. » J’appelais Linda qui était ce jour là particulièrement en beauté.
« Voici Linda ! Qui a eu cette idée sublime de proposer des femmes de couleur dans les catalogues de VPC !
—Effectivement, je comprends pourquoi ! Mes compliments Mademoiselle. Madame, je vais bien sûr vous rendre la politesse en vous recevant chez nous. Je serai aussi loyal que vous l’avez été. D’ici là, j’aimerais que vous réfléchissiez à une forme d’association avec notre maison, à la limite, à une proposition de vente, si cette idée vous traversait l’esprit. En attendant, je vous félicite pour etc etc etc. » L’homme parti, le fou rire nous prit toutes les deux. « Voilà comment on devient célèbre ! Pour le tester, je lui demanderai de te placer dans un défilé de Dior ou de Lacroix ! On verra bien ce qu’il fera !
—Il faudra que j’apprenne à marcher comme à l’armée !
—Oui c’est exactement ça. Marie-No t’apprendra ! Ne change rien, le monde sera témoin que tu es la plus belle.
—Flatteuse, que vas-tu me demander pour ça ?
—Hum !...
—J’accepte ! Dis-moi, c’est qui ton associée ?
—C’est toi mon amour, comme je ne pourrai pas te faire l’amour tous les dimanches avec Marie-No, je te donne une compensation en action de la société. Voilà, comme ça, nous sommes liées !
 —Bof, j’aurais préféré l’autre solution !
—Jamais contente, Blackie chérie ?
—Jamais contente, toujours heureuse. » En fin de semaine, j’avais rendez vous avec Luigi, chez lui. J’imaginais totalement que le goût des folies pouvait me reprendre. Mais bon, je n’avais pas fait vœu de chasteté. J’arrivais à son appartement avec deux minutes de retard. Il parait que, la politesse veut qu’une femme soit toujours en retard. Luigi n’était pas seul, et cela me déplut, instantanément, je fus sur mes gardes. Luigi se rendit compte de mon trouble :
« Surtout, ne crains rien. Nous avons une proposition à te faire, tu n’es pas obligée de l’accepter, et je te garantis qu’il n’y aura pas d’embrouille.
—J’espère bien, sinon, je vous tue.
—Rassure toi, on ne prendra pas le risque. Veux-tu boire quelque chose ?
—Un gin tonique si tu as.
—Ok tout de suite. Et toi Gino ?
—La même chose.
—Voilà… Je veux participer à un casting pour tourner un film érotique, enfin plutôt porno.
—Très intéressant, et tu as besoin de tourner un bout d’essai ?
—Non, enfin pas tout de suite. J’ai seulement besoin de photos. Comme tu es la plus belle des filles parmi celles que je connais, et que tu n’es pas chiante, j’ai pensé que peut être ?
—On baiserait devant l’objectif ?
—Heu.. Oui, c’est tout à fait ça, Gino est un excellent photographe.
—C’est heureux. Et ensuite ?
— Je t’offre cinq mille Francs.
—Et Gino, il vient d’où ? Qui me dit qu’il jouera le jeu ?
—S’il y a un problème, je te paierai le double.
—Il faut que je réfléchisse. En attendant on peut trinquer ?
—Bien sûr, Tchin ! » Je regardais l’appartement, c’était arrangé avec beaucoup de goût. Je regardai Gino. Un très beau mec lui aussi. Homo à n’en pas douter.
« C’est tout ce que tu m’offres aujourd’hui ?
— Que veux-tu dire ?
—Que d’habitude, je ne me déplace pas pour rien.
—Tu es venue pour baiser ?
—C’est mon métier non ?
—Mais Gino ?
—Il est très beau garçon lui aussi !
—Tu veux dire que tu prendrais les deux ensembles ?
—Ca dépend du prix !
—Trois mille pour les deux !
—Ok je suis d’accord !
—Tout de suite ? » Luigi était tout excité, et Gino était un peu gêné. Peut être qu’il n’avait pas l’habitude de faire l’amour à trois dont une femme…
« J’ai l’impression que ce marché ne convient pas à Gino..
—C’est vrai Gino ? Tu n’es pas d’accord ? Tu sais, elle est super bonne ! Elle avale aussi, si tu n’aimes pas…
—Bon, j’ai une autre proposition à vous faire.
—Que veux-tu dire ?
—Qu’au lieu de me payer, vous me rendez un service. Est-ce que vous êtes d’accord sur le principe ? » Je voyais Gino reprendre un peu de couleurs. C’est Luigi qui répondit :
« Je fais ce que tu veux. Tu nous expliques ?
—Voilà. Ce que tu veux, c’est que Gino nous photographie pendant que l’on fait l’amour ?
—Oui, c’est bien ça.
—En contrepartie, je voudrais que tu fasses l’amour à Christian, et que Gino vous photographie. Ou l’inverse, ça m’est égal. Dès l’instant où Christian est sur la photo.
—Hum, c’est un peu tordu non ?
—Tu prends ou tu laisses. Donnant, donnant.
—Je te rappelle demain pour te dire quoi.
—Ok, à demain » Le lendemain, je reçus la confirmation : les photos seraient prises par un autre « copain » de Luigi. Dès qu’il aurait les photos, on ferait les autres. Finalement, quand Luigi pensait que je faisais la pute, il ne se trompait pas de beaucoup. Telle que je me connaissais, je serais capable d’y prendre du plaisir. Il ne me restait plus qu’à prendre un billet d’avion pour Montréal, pour la semaine suivante. Simone passerait au studio quelques jours après mon voyage. Le week end passé avec Marie-No, fût un réel plaisir. Deux semaines sans se voir ! C’était bien long. Bien sûr, il y avait le téléphone presque quotidien, mais ce n’était pas tout à fait la même chose. Maud, Linda, Rosine, Patricia, Simone, Jocelyne, et même Michèle, je pourrai donner tous ces amours là, pour ne conserver que celui de Marie-Noëlle, si je pouvais la garder pour moi comme jadis, quand nous habitions « aux Biches »
La veille de partir pour Montréal, Luigi m’annonça que les photos avaient été prises. Pauvre Christian. J’imaginais assez facilement le combat intérieur auquel il avait du se livrer, pour nourrir l’amour qu’il avait pour moi, tout en se cachant de ses pulsions homo. Et cette haine envers les lesbiennes, n’était-ce pas sa propre souffrance qu’il voulait évacuer ? Peut être me plaçait-il tellement haut dans son estime qu’il me voulait au-dessus de ces relations qu’il pensait « pitoyables » ? Je pouvais comprendre sa déception : de savoir que j’étais « comme lui », et que je n’étais pas celle qu’il adorait. Il attendait de moi, sans doute, que je lui fasse passer ce complexe, peut être était il réellement malheureux de son état ? S’il était venu vers moi, c’était pour changer quelque chose dans sa vie ? S’il n’y avait que ça, tout serait encore possible, mais cette violence, cette folie destructrice, non, je ne pouvais pas risquer d’en être une nouvelle fois victime.
Je serai partie quatre jours à Montréal, et au retour, j’avais fait la promesse d’aller faire les photos de Luigi. Après quoi, il me remettrait les clichés.



Les putes aussi tenaient leurs promesses.


Retour 

Suite 

tn galeres G 

 

 

Ven 18 mai 2007 1 commentaire

J'adore ce week-end avec Maud à Etretat. Ce week-end entre femmes amoureuses et libres, sur les plages de Normandie ou d'ailleurs, me rappelle autant des souvenirs qu'il ravive un fantasme très ancien. Je t'en remercie et je t'embrasse. Ophélie

Ophélie Conan - le 08/09/2010 à 20h54

Etretat, Il faut être amoureuses pour aimer Etretat, La ville est moche, la plage peu accueillante,
et les falaises trop impressionnantes. Mais ce décor extraterrestre colle parfaitement à des amours particulières... 

eve anne