Ana Belen y Antonio Banderas
"Anne Fontaine livre une histoire d'amour hors normes, d'une délicate et folle sensualité. Avec
des actrices majuscules, Robin Wright et Naomi Watts, toutes deux solaires dans des rôles aussi complexes que touchants. Un beau film entêtant."
C'est une critique relevée sur l'Express au milieu d'avis très partagés. Il s'agit bien
évidemment du film "Perfect Mothers" à l'affiche de Canalsat en ce moment. J'ai vu et revu ce film pour en conclure que le thème principal de ce film
c'est la beauté. Beauté des paysages, des femmes, des hommes, de la mise en scène. L'histoire serait presque banale, et surement sans intérêt
portée par d'autres actrices.
Ce film est une ode à la sensualité naturelle de deux actrices "solaires", on ne pouvait dire
mieux. Moi, j'ai aimé, et je les adore toutes les deux avec passion.
Certains dans les critiques parlent d'inceste, on se demande où ils ont vu ça. Aucune ambiguité à
ce sujet, c'est l'histoire de femmes séduites par des jeunes garçons, où est l'inceste puisqu'il ne s'agit pas de leurs fils.
Il n'y a que des scènes très ébauchées, quelques étreintes passionnées qui ne laissent voir
aucune relation osée. C'est une sensibilté d'Anne Fontaine qui sait évoquer sans excès.
C'est délicat, sensuel, d'une évidence sans provocation, la beauté à l'état pur.
Trouver des qualificatifs sur ces deux femmes est un travail immense, depuis Santa Barbara pour
l'une et Mulholland Drive pour l'autre aucun échec, aucune déception, que du talent à l'état pur.
Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants,
deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l'évidence, chaque femme se
rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle. A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à
ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins...
Film où la sensualité est à fleur de peau, où les regards entre les personnages mêlent amitié amour
et désir... Des acteurs de talent, une caméra qui effleure, caresse, nous hypnotise nous transporte dans un univers profondément onirique : on vit les personnages et on sort de l’histoire,
les pupilles dilatées de l'interdit que l’on a pris plaisir à regarder.
Robin Virginia Gayle Wright est une actrice américaine née le 8 avril 1966 à Dallas. Elle commence
sa carrière à l'âge de 18 ans avec le rôle de Kelly Capwell dans le soap-opera Santa Barbara, puis se dirige vers le grand écran avec des films tels que Princess Bride en 1987, qui
obtiendra plus tard le statut de film-culte, puis Forrest Gump en 1994, son plus grand succès commercial,
Naomi Ellen Watts est une actrice britanno-australienne née le 28 septembre 1968 à Shoreham, dans
le Kent. Naomi Watts est la fille de Peter Watts, ingénieur du son et organisateur des tournées de Pink Floyd dans les années 1970 et de Myfanwy Roberts, surnommée Miv, antiquaire,
décoratrice, et costumière d'origine galloise. Naomi a un frère, Ben Watts, d'un an son aîné.
L'Australie, ses plages longilignes, son soleil brûlant, sa végétation luxuriante. Pour Anne
Fontaine, c'était l'endroit rêvé où implanter son récit. Aussi parce que ce pays évoque un sentiment intemporel et universel : "On ne sait jamais très bien où on est, ni à quelle époque",
explique la réalisatrice. Il était évidemment crucial que la nature dans laquelle évoluaient les personnages participe à leur sensualité. (Allociné)
Lorsque le moment de devoir choisir les actrices s'est imposé à Anne Fontaine, elle a immédiatement
pensé qu'il lui fallait créer un couple, qu’il y ait une gémellité entre les deux femmes quoique très différentes. Elles ne devaient pas être trop vieilles, pour que l'histoire ne tourne
pas au sordide, et toujours très belles. Naomi Watts a immédiatement été emballée par la perspective de travailler avec Anne Fontaine, qu'elle connaissait au travers d'Isabelle Huppert.
Robin Wright, elle, a été conseillée à la cinéaste par Julianne Moore. Anne Fontaine a mis plus de temps à se décider de l'engager, car elle craignait que son habitude à jouer les victimes
rende son personnage plus mélancolique que ne l'est Roz. Ce fut le casting le plus long et le plus difficile qu'Anne Fontaine ait jamais fait.
Etonnante la photo de titre: l'oiseau , là entre ces deux amies, ne serait-ce pas le Saint-Esprit,
descendu une fois de plus sur la terre ? Il faudra que je revoie le film pour voir si l'oiseau s'envole ou s'il est en plastoc !