Janvier 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|
Rencontre en forêt
J’ai fait une sortie hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai
pris mon VTT plutôt que le vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4x4. J’ai eu l’impression
que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait, qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il
faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . .
La Devise du Québec
Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée,
les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête
nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l'air glacé. Il n'avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de
papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l'homme le plus heureux de la terre..............................
Le Testament de Benjamin Briggs
Les arbres du Square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles.
Florane-Marie D'Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l'air était encore frais. Elle tenait
bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d'hiver. Florane était la fille d'un diplomate français décédé au cours de l'hiver dernier. Après un séjour de trois ans en
Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans......................
Les Jours de Liesse.
Il faisait un temps superbe ce jour là. Dans la petite bourgade de Saint André, ce village touristique de Haute Provence près du lac du Castillon, la saison
touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c'était déjà les vacances, mais pour
d'autres, le travail était encore d'actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, le bourg est à neuf cents mètres d'altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie.
Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. . .
La Chapelle Saint Domice
Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait
l'enfer.
Elles étaient amies de longue date, ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes, était en réalité un grand amour partagé. Karen et
Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là, elles avaient encore quelques années à
travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose.
Noire d'écume
Les voyages sont sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas pensé réellement, ou alors, ce n'était pas
l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le plus. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, ou dans ce pays ou un autre, est pour moi
le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas à priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut apprendre l'envie de voyager
Le Chemin de Badajoz
Teresa fatiguée, s’arrêta au bord de la route sur un petit refuge, à un kilomètre environ du carrefour de la route
nationale,
à la sortie de Talavera de la Reina. Elle hésita un moment avant de prendre une carte dans la boîte à gants. Elle était de mauvaise humeur. C’était un geste machinal, car en fait,
elle connaissait bien la route. Mais en cette fin de journée, elle ne se sentait pas bien, ni dans son corps, elle avait froid, ni dans son esprit, elle était là à contrecœur.
L'infirmière
d'Ambazac.
Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Ghylaine, et je suis
infirmière à Ambazac. » Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés à la diable. Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres framboise, les sourcils
très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure à gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son
sourire.
Un douze Avril
Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur
l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait
doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide
Le Chaos de Targasonne
Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau ensoleillé, un
encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la
particularité d'être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l'on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou
par le côté Espagnol en traversant l'Andorre.
Le Coupe Chou
La Gare de Lyon à l’heure des grands départs, est habitée d’un esprit particulier. Peut être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite
d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace qui fait face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne
semblent pas comprendre .Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol .Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité
de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor .
La Mante
Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu'elle fit devant moi suffirent
à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi
sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu'elle remettait en place d'un
mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé..Elle s'arrêta sur le palier, se
retourna.
Accès direct aux chapitres XVII- Chrysalide |
|
Le bonheur est une rose qu'il ne faut pas cueillir. |
Le lundi suivant, je pris enfin le train pour
Paris. Je me présentai au journal à l’heure précise. Je fus accueillie par Simone, une femme d’un certain âge, souriante et super class. Les bureaux étaient spacieux, dans un
immeuble de style. C’était les lambris, le parquet ciré, le plafond très haut à moulures, des lustres magnifiques. Il y avait beaucoup de monde, et des ordinateurs partout. Je ne
connaissais pas ces machines, mais il était prévu des stages de formation. Je fis le tour de la rédaction, je fis connaissance de tous les employés, et je dois dire que ça respirait
l’activité. Les filles étaient toutes très soignées, et la plupart, assez jolies. J’aurai des progrès à faire pour m’habiller. J’avoue que je faisais un peu godiche. Mais je remarquais
que beaucoup de filles étaient en jean, et il y avait quelques décolletés qui attiraient l’attention. Je n’en vis pas une seule aussi jolie que Marie-Noëlle. Au fur et à mesure des jours,
je me trouvais bien dans cette rédaction. J’avais fait des progrès en photo, j’avais commencé l’informatique. Il était prévu que j’accompagne un photographe pour couvrir un défilé de
haute couture. Et là, je fis une découverte, je fus absolument subjuguée de l’ambiance qui régnait dans les salons du défilé. Là encore, je vis des filles superbes, des mannequins
renommés, à moitié nues, mais aucune n’était aussi jolie que Marie-Noëlle. Je revenais du travail, heureuse de ce que j’avais fait ou découvert. C’était exactement le boulot dont j’avais
rêvé. Après un mois de présence, je rédigeais mon premier article sur un défilé de mode. Cet article fut très bien accueilli, et parut tel quel dans un numéro spécial, avec les
compliments de ma hiérarchie. Christian avait aussi fait ses premiers pas dans son nouveau job. Il travaillait plus au sud de Paris. Et si nous pouvions faire le trajet ensemble le matin,
il pouvait rarement le faire avec moi le soir. Mais cela nous donnait l’occasion d’être réunis, de parler, et de s’habituer l’un à l’autre. En fait, je ressentis au fur et à mesure, qu’il
me fallait du temps pour effectuer ma mutation. Non pas que l’amour des filles devait disparaître de ma vie, mais je découvrais la nature masculine de façon plus intime et plus
progressive. Depuis que Christian m’avait défiée à Vélo, on ne s’était plus réellement quittés, mais nous n’avions pas renoué avec les gestes amoureux. Je sentais bien son impatience. Il
ne voulait pas prendre le risque que notre fréquentation prenne le tour d’une franche camaraderie. Il ne s’était pas lassé de moi durant mon passage à vide, cela me laissait penser qu’il
était très amoureux. D’ailleurs, je me complaisais dans son regard, et j’aimais bien l’émoustiller un peu, de temps en temps. Il ne savait toujours pas que j’étais avant tout lesbienne.
Marie-Noëlle avait fait en sorte de ne pas afficher notre intimité. Par contre, Jean-Marc, lui, le savait. Je ne sais pas ce qu’il en pensait. Nous avions évité que les deux garçons se
rencontrent. Pourtant il le faudrait bien un jour. L’amour entre elle et moi, était redevenu ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Mes erreurs avaient été je crois, oubliées.
Marie-Noëlle ne m’en reparla jamais. Elle avait pris l’habitude d’être très présente, et de ce fait, elle espérait pouvoir corriger à temps, tout écart dans mes relations. L’amour était
revenu, et j’en trouvais un bien être immense. Il ne me semblait pas non plus qu’il y ait de changements dans sa conduite. Je crois qu’elle avait envie de moi comme au premier jour. Cet
amour m’apportait tout ce dont j’avais besoin. Je ne ressentais pas l’envie de céder à l’impatience de Christian. Cela pouvait durer encore des siècles. Christian me dit un jour, qu’il
était tellement persuadé que j’étais la femme de sa vie, qu’il acceptait d’attendre que je sois prête. Il ne cherchait pas à savoir si j’avais un autre amour. La version de ma virginité
lui allait très bien, il l’avait totalement intégrée dans son attente. Il s’en tenait dans ses choix à la liste qu’il m’avait présentée un jour de lyrisme exacerbé. Et moi, jour après
jour, sans y penser particulièrement, je remplissais les cases. Il était de plus en plus passionné de me découvrir. De mon côté, je ne faisais aucun effort pour savoir qui il était, ses
mérites, ses qualités. La seule chose qui me plût, c’est qu’il s’intéressât à moi. Je ne voulais pas de lui, mais j’aimais son désir de moi. Je ne parlais que rarement de lui avec
Marie-Noëlle. Je me bornais à savourer l’amour qui nous liait, et qui ne me lassait pas . L’amour de Marie-Noëlle, m’était un élément vital, comme ma respiration, comme le sang dans
mes veines. Je me souvenais que j’avais failli mourir quand il fut en péril. Marie-Noëlle avec l’âge, avait pris de l’assurance, elle soignait son look plus qu’avant, elle choisissait ses
vêtements avec plus de soin. Je la trouvais de plus en plus belle. Moi qui, maintenant côtoyais les tops models, j’avais un élément de comparaison, elle était la plus belle et de loin.
Elle aurait pu sûrement être modèle, pourquoi pas ? Un apprentissage dans la démarche ? Et encore ! Regarder marcher Marie-Noëlle de dos, était à en mourir. Sa démarche était à elle seule
d’un érotisme fini. Et quand on la voyait arriver avec sa jeep en treillis, avec son béret en équilibre sur son chignon, ses ray-bahn, ses gants, et sa veste de treillis ouverte, c’était
digne d’un film américain. Je ne sais pas comment ils faisaient là-bas pour résister à un physique comme ça. Un soir, sans préambule, elle me parla de l’armée. Cela faisait des mois que
l’on n’en avait pas reparlé.
-S’il souhaite que l’on se voie, tu resteras
avec moi. Ça me ferait plaisir de le voir, mais de la façon que l’on se voyait là bas. Peut être veut il faire du vélo ?
Je me rendis au camp des sablons pour
rencontrer le Commandant Ducrocq. Il n’avait pas changé. Il m’accueillit avec le sourire. |
"Le bonheur, une rose qu'il ne faut pas cueillir". C'est exactement ce qu'il fallait écrire pour présenter cet épisode de ta vie et tes sentiments d'alors. Tu semblais nettement et curieusement te résigner à ne pas vouloir cueillir la rose... Affectueusement... Ophélie