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  • : Le blog d'eve anne, Madrid.
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Heure d'Hiver

   

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   L'Hiver

 

 

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Vulnerant omnes
Ultima Necat

 

 

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Je suis comme je suis,
Je plais à qui je plais.

ego sum ego sum
sicut qui similis

 

 

 

 

Bonne Année



BonneA              

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Extraits

 

Rencontre en Forêt
carrefour11

J’ai fait une sortie hier soir en fin d’après midi, et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris mon VTT au lieu du vélo. Dans les chemins de la forêt j’ai été doublée plusieurs fois par le même gros 4-4. J’ai eu l’impression que le mec voulait attirer mon attention. J’ai remarqué, au moment où il me doublait qu’il ne portait rien, il était torse nu. Nos regards se sont croisés, Puis il est parti loin devant. Il faisait doux, pas de vent, la forêt sentait bon. . . . . . . . . Un peu après, au coude du chemin, j’ai vu le 4-4 arrêté, dans un endroit où le chemin se rétrécissait, il n’y avait plus de place pour passer à droite, le taillis touchait la voiture, et un tout petit passage à gauche. 

La devise du Quebec
Hôtel du Parlement - Copie

Québec hiver 1876, en fin de matinée le soleil donnait à la ville gelée, les mille feux du diamant. Le froid était vif et les passants emmitouflés étaient peu nombreux. Pourtant, sur le trottoir ensoleillé, un homme ne semblait pas ressentir de gêne à déambuler tête nue, normalement vêtu, ou plutôt anormalement vêtu dans l’air glacé. Il n’avait pas de gants, et son regard bleu était perdu dans le rêve où il flottait. Il tenait à la main un petit rouleau de papier, et ce feuillet enroulé faisait de lui l’homme le plus heureux de la terre. Il suffisait de le regarder pour remarquer le sourire qui illuminait son visage d’homme intelligent et déterminé. Il venait d’avoir quarante ans, son allure était alerte, et son élégance impeccable attirait le regard.

Le testament de Benjamin  Briggs
Le testament de Benjamin Briggs

Les arbres du square Victoria commençaient à dérouler leurs feuilles. Florane-Marie D’Auteuil avançait à pas légers le long de la bordure du trottoir de la rue du Square Victoria. Malgré le soleil qui avait embelli la journée, l’air était encore frais. Elle tenait bien fermé contre sa gorge le col de fourrure de son manteau d’hiver. Florane était la fille d’un diplomate français décédé au cours de l’hiver dernier. Après un séjour de trois ans en Bavière. Elle vivait à Montréal depuis deux ans. Elle s’y plaisait mieux, et il y faisait moins froid qu’à Québec. Elle trouvait aussi la ville plus moderne et plus vivante. Elle ne venait pas souvent dans le parc, elle était généralement occupée dans l’institut où elle travaillait le plus souvent.

 Autoroute du Nord
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Autoroute du Nord, nuit de samedi à dimanche, 2 heures du matin, la chaussée est luisante, la pluie n’arrête pas de tomber, depuis des jours et des jours. Échangeur de Bapaume, les lumières de la cité toute proche se mêlent aux lumières bleues des gyrophares des ambulances et des voitures de gendarmerie. Les clignotants jaunes du Samu, et de puissants projecteurs éclairent une zone d’activité intense. De la fumée, des cris, des ordres jetés, des silhouettes fluorescentes s’agitent dans toutes les directions. Une très forte odeur d’essence s’est répandue, tout se déroule au milieu du bruit infernal des groupes électrogènes et des compresseurs. De l’autre coté du muret central les bolides ralentissent à peine sous l’œil préoccupé des gendarmes trempés.

            La Massane
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Les premières gouttes de l’averse s’écrasaient bruyamment sur les dalles de pierre. Lucile venait de refermer la porte du garage de l’hôtel, il était temps, à peine avait-elle reçu quelques gouttes. Elle adossa son vélo contre le mur et plaça avec soin l’antivol d’acier. Elle remonta directement à sa chambre par l’escalier de service. Il faut dire que l’équipement cycliste bariolé de réclames et de couleurs vives n’est pas tellement seyant pour les femmes habituées naturellement aux arcanes de l’élégance. Elle ouvrit tout de suite la fenêtre, et contempla avec ravissement l’orage au plus fort de sa fureur. Le tonnerre était d’une violence inouïe, et l’écho renvoyé par la montagne toute proche amplifiait les grondements incessants. 

Les Travers de Ms Philipson
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Le trajet entre Paris et Londres en Eurostar n’allait pas être suffisamment long pour calmer l’excitation de Magali. Elle regarda sa montre; dans 5 minutes ce sera le tunnel, et moins d’une heure pour arriver gare de Waterloo. Quinze jours auparavant, Magali avait quitté le lycée un peu plus tôt, pour absence de son professeur d’Anglais. C’est ce qui explique qu’elle ait elle-même ramassé le courrier dans l’entrée de l’immeuble cossu, rue de Turbigo, tout près de la place de la République. Au milieu d’un amoncellement de publicités, journaux, lettres etc, l’une d’entre elles lui était personnellement adressée. C’était une enveloppe anonyme, sans flamme ni cachet, ni marques reconnaissables. Elle attendit d’être à l’intérieur de l’appartement qui surplombait magnifiquement la capitale, pour ouvrir le pli qui, a priori, ne lui disait rien de bon. Elle monta directement dans sa chambre, d’où l’on découvrait toute la partie nord de Paris, jusqu’à la butte Montmartre, à demi visible dans la brume de printemps en cette fin d’après midi.

         La brosse à Dents
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Ce n’était pourtant pas un jour exceptionnel. Un samedi comme un autre, sauf que c’était l’été, que la chaleur était déjà accablante, et que je me sentais légère, en pleine forme et heureuse. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, j’étais bien c’est tout. Madrid était une fournaise, mais cela faisait maintenant pas mal de temps que je m’y étais installée, et franchement, je ne regrettais rien. Ma fille était avec moi, et le samedi matin nous avions pris l’habitude de faire nos courses pour la semaine. Il était encore tôt, mais nous n’étions pas pressées, bien qu’étant attendues pour déjeuner à la finca où nous avions nos amis. Nos amis et nos habitudes, c’est là que nous avons logé avant de trouver cette petite villa du nord de Madrid, avec sa petite piscine et ses pins parasols. Cette villa, nous l’avons louée toute meublée. C'est-à-dire avec le minimum, ce qui lui donnait un genre particulièrement spartiate avec ses murs blancs et ses meubles foncés. On s’y était attachées, et pour nous, c’était le paradis. Nous n’avions plus que quelques achats de peu d’importance, mais je devais passer absolument à la pharmacie pour acheter de l’huile solaire.

 Résistance et Trahison
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Le 19 mai 1940 restera à jamais le jour le plus sombre de l’histoire d’Amiens. Tandis que le général de Gaulle, à la tête d’une division blindée, contient l’avancée des troupes allemandes dans le Vimeu et la région d’Abbeville, l’armée nazie bombarde la ville préfecture de la Somme. Tout le centre-ville et les gares de chemin de fer sont rasés. L’ancien secrétaire général de la Somme, Jean Moulin, apprend la nouvelle de la destruction de la ville, et revoit dans ses récents souvenirs la belle cité telle qu’il l’a connue, la préfecture d’Amiens et son propre bureau où il a travaillé au service de l’État. Il n’accepte pas que tout cela soit souillé par la présence ennemie. Amiens s’enfonce dans quatre années de souffrance et de terreur. La communauté amiénoise se divise. Certains acceptent la fatalité. D’autres la refusent et résistent. Et d’autres encore se mettent du côté des plus forts. Jean-Marc Laurent n’a que 16 ans en 1942 lorsqu’il entre dans le réseau “Centurie”. Simple cheminot, il intègre les FTP, unités combattantes clandestines. Il participe à de nombreuses opérations contre l’armée allemande.

  La Chapelle St Domice
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Depuis que Karen avait disparu, Adrianne vivait l'enfer. Elles étaient amies de longue date. Ce qui semblait être pour les autres une camaraderie d'adolescentes était en réalité un grand amour partagé. Karen et Adrianne poursuivaient avec brio leurs études de médecine. L'une serait Sage femme, et l'autre voulait être gynéco. Elles n'en étaient pas encore là, elles avaient encore quelques années à travailler comme des esclaves pour espérer arriver à quelque chose. Karen et Adrianne étaient des filles sans histoire. Discrètes, inséparables, Elles étaient admises et aimées par les étudiants de leur université. Elles étaient lesbiennes disaient quelques-uns, elles étaient amoureuses disaient les autres. Certains, les plus proches, disaient qu'elles s'aimaient passionnément. Toutes deux très jolies, leur sourire n'avait d'égal que le pétillement de leurs prunelles. Elles étaient gaies (joyeuses) elles aimaient la vie, elles aimaient le monde, les fleurs les animaux, elles étaient surtout le reflet du bonheur total. Mais tout cela, c'était avant. Avant ce terrible accident qui emporta en quelques secondes la vie de Karen. . .

              Aneseau
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Tout à côté du lieu dit « La Pierre aux Fées » à quelques pas du vieux château, à la lisière du grand bois qui bordait jadis le village de Folleville, elle vivait dans une pauvre chaumière. « La Vieille Dame » ! C’est ainsi qu’on l’appelait aux alentours, vivait en recluse, et ne sortait que le soir venu. On la craignait. On l’évitait .Elle possédait, dit-on, des pouvoirs démoniaques : « Elle jette des sorts, elle mène les loups les nuits de pleine lune …» C’est ce que l’on chuchotait, à l’abri des regards de peur d’être entendu de La Vieille Dame. Ou peut-être même des adeptes de ses remèdes ou de ses pratiques. En effet, on lui prêtait également bien d’autres pouvoirs, elle n’avait pas son pareil pour combattre la fièvre. De bon matin elle vous faisait marcher dans l’herbe d’un pré couvert de rosée, cueillir par-ci, quelques poignées de feuilles de plantain, les jetant par-là, derrière, sans vous retourner. La pratique était efficace, autant que celle qui consistait à guérir les maux de ventre en prenant à jeun une infusion de la deuxième pelure du sureau qu’elle avait cueilli à la nouvelle lune, en récitant une prière aux saints Côme et Damien.

     Destruction Massive
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Saddam est un homme qui doit être intelligent, et dangereux, Il a déclenché une guerre qu'il n'a pas su gagner, et s'en est pris plein les yeux. C'est maintenant un homme blessé, parce qu'il a perdu devant l'Occident et ça, il ne le pardonnera jamais. Il rumine sa vengeance et son esprit tordu imagine des milliers de scénarios tous plus terrifiants les uns que les autres. Il a beaucoup investi dans la fabrication des armes bactériologiques et chimiques, et les ateliers de fabrication de ces potions tragiques ont été vite reconstitués. Aujourd'hui il tient sa vengeance, il a convoqué ses fidèles pour leur faire part de son plan, leur demandant leur appui pour le mettre à exécution. En ressortant de son bureau, sur les trois "généraux" dans le secret, deux se sont suicidés, pour ne pas avoir à accomplir cette tâche, tant elle était terrifiante, irréversible et incontrôlée. Et le déroulement des opérations a commencé. L'arme absolue: Les Kurdes, et la compassion de l'occident pour les martyrs de l'Irak. Il fallait y penser.

  L'Infirmière d'Ambazac
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« Bonjour, excusez moi de vous déranger, je m’appelle Ghylaine, et je suis infirmière à Ambazac. » Laurence se retourna, et fut surprise de la vision qui s’offrait à elle. La jeune femme était assez jolie, la trentaine, brune et le visage assez fin. Elle était un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, coiffés « à la diable ». Le maquillage assez discret, un rouge à lèvres très rouge, les sourcils très noirs, les paupières ombrées. Un grain de beauté sur la lèvre supérieure gauche. Le premier examen était favorable. Ghylaine souriait, Laurence lui rendit son sourire. « Je suis Laurence, et je n’ai pas besoin de piqûres ! Que puis- je pour vous ? —Voilà, je vous ai aperçue au concert d’Aixe-sur-Vienne samedi soir. Je vous ai vue prendre des photos, j’en ai pris aussi, je vous propose que nous les regardions ensemble. » Le sourire ne l’avait pas quittée en prononçant ces mots. Laurence trouva l’idée excellente, quoique peut être un peu intéressée :

      Les Etoiles Eteintes
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Sarah restait dans le mausolée pour mieux méditer. Elle appréciait que le décor soit aussi sobre, que le lieu soit aussi calme, que la lumière soit diffuse, et la fraîcheur aussi agréable. Seul flottait dans l'air ce parfum de géraniums, mêlé à celui de la canne à sucre, omniprésent à Saint-Benoît de La Réunion. Elle tira la porte derrière elle. Coupée du monde extérieur, elle serait mieux pour prier et se recueillir sur la tombe de sa belle amie. Elle aimait ce mur de marbre brut, ce dépouillement de tout objet de culte: pas de croix, pas de Christ, pas de Maries. Dehors, les géraniums en fleur ceinturaient l'édifice, mais dedans, aucune fleur, que la pierre, le marbre, la lumière. Une plaque de bronze sculptée à l'effigie d'une jeune femme aux longs cheveux épars, au visage fin comme l'avait Florane quand elle était arrivée dans sa vie. Pour que cet endroit soit tel qu'il est, Florane avait dû en définir tous les détails elle-même. Sarah pensait que le service des pompes funèbres pourrait peut-être lui donner quelques détails sur les derniers jours de Florane, et peut-être, qui sait, lui faire rencontrer les gens qu'elle connaissait, ou même qu'elle fréquentait ?

      L'Adjudant Moreau
gendarmerie-nationale

Roger Lheureux arriva au 4 rue de Seclin. Il était 9 h 15. L’ouverture de la centrale était à huit heures. Quand il lança un « salut » à la ronde, aucun de ses collègues ne lui répondit. Roger n’était pas à proprement parler un bon copain, mais il était le numéro deux de la centrale syndicale départementale, et à ce titre, il était plus craint que respecté. Ce qui choquait ses collègues de travail, c’est qu’il arrivait régulièrement en retard, et généralement dans un état de violence éthylique mal dissimulé. Chaque matin, Roger faisait une halte au « Café de la Savonnerie » situé juste en face de l’usine qui produisait des millions de tonnes de lessive en poudre. Dans ce café, nul besoin de passer sa commande, le patron vous sert d’emblée un café accompagné d’une « bistouille ». La bistouille étant ce petit verre de genièvre qu’il fallait boire en premier lieu et vider le second verre dans le café. Souvent on remettait ça, et après la deuxième ou troisième bistouille, on allait travailler. À cette époque, les accidents du travail étaient nombreux, et bien sûr, l’employeur était toujours l’unique responsable.

        Un Douze Avril
Joëlle et moi

Un 12 avril …. Oui c’était un 12 avril, je m’en souviens très bien, c’était le jour d’anniversaire de ma maman, et j’étais allée déposer une potée de tulipes sur sa tombe, des tulipes perroquets rouges et blanches, ses préférées. C’était la fin de l’après midi, à l’heure où le soleil, bas sur l’horizon, allonge les ombres, et colore la nature du vert jaune des feuilles naissantes, du bleu de ciel et de blanc nuages. Il faisait beau, il faisait doux. Sur l’autoroute il y avait peu de circulation ou du moins elle était fluide. Pas d’excès de vitesse, j’étais en balade. Je rentrais chez moi, il me restait tout juste une demi-heure de trajet. J’arrivai à proximité d’une aire de repos : « Aire de Tilloloy Ouest » et machinalement je mis le clignotant, je ralentis dans la chicane et débouchai sur le grand parking. Je m’arrêtais souvent à cet endroit, d’abord parce que sur mon trajet habituel je n’ai pas tellement le choix, mais surtout pour le bois qui entoure ce parking, c’est vraiment très forêt, c’est superbe.

            Joyeuse Noelle
Joyeux Noelle

Pour moi, Noel est rarement joyeux. Ici, là où je vis, à Madrid, La Navidad se fête bien entendu, mais ce n'est pas le même Noel qu'en France. Les jouets pour les enfants sont offerts le jour de l'épi Fanny, La Navidad est surtout une fête religieuse, où la messe de minuit se paie l'intérêt général. Autre raison et pas des moindres, ma grande fille rejoint son père en France. Ainsi elle ne souffre pas d'un dépaysement total. Voir son père, c'est bien vite dit. C'est un homme orgueilleux, très occupé, pas du tout papa gâteau. Mais Axelle a le coeur sur la main et elle accepte avec le sourire l'accueil réservé de son papa. Heureusement, le papa s'est remarié, forcément, il avait besoin d'une esclave pour lui porter le café au lit. Cette esclave s'appelle Rachel. C'est une de mes amies, elle est très belle, nous nous aimons beaucoup, en secret bien sûr. Je crois qu'elle est plus jolie que moi, un peu plus jeune il est vrai, Nous nous voyons rarement maintenant que je suis expatriée. Elle s'occupe très bien de ma fille, elle l'adore, elle n'a pas d'enfant, tous ses efforts n'ont jamais abouti. Rachel est pharmacienne. Son officine n'était pas très loin de mon immeuble, ainsi je ne rechignais jamais à aller me chercher les rares médicaments que je prenais. J'ai toujours fait beaucoup de sport. Du vélo, de la piscine. C'est ce qui me vaut sans doute d'être encore présentable aux 44 ans que je viens de fêter il y a deux jours. Rachel aussi fait du sport, mais en vraie compiégnoise, elle a choisi de faire du cheval.

         Le Petit Laurent
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Entre son bonnet bleu et son masque de chirurgien, on ne voyait que ses yeux noirs. Pourtant, quand il tournait son regard sombre vers l’une ou l’autre d’entre nous, on comprenait instantanément ses désirs, sans qu’il eût prononcé la moindre parole. J’étais devant lui, et j’étais l’assistante de l’autre chirurgien qui lui faisait face. L’entente des deux hommes était remarquable, c’était le meilleur « bloc » de tout l’hôpital. Je passais les instruments qu’on me réclamait, tout en essayant de ne pas regarder le champ opératoire, je ne m’y habituerai jamais. Pourtant, délimité par le drap bleu ciel et les linges blancs tâchés de rouge, l’ouverture ne ressemblait à rien que l’on puisse identifier, sans être du métier. Moi je ne l’étais pas, je passais les outils, comme une autre fille aurait pu le faire aussi bien. Et pour ne pas regarder l’opération en direct, je portais les yeux sur le chirurgien aux yeux noirs, ou sur son assistante qui me faisait face, dont les yeux étaient d’un bleu sauvage. De l’assistante on ne voyait que la proéminence de son imposante poitrine.

 Le Chaos de Targasonne
Le Chaos de Targasone

Sur les hauteurs des Pyrénées-Orientales, la Cerdagne est un vaste plateau ensoleillé, un encorbellement entre le mont du Carlit, et celui de Puigmal, tous deux culminants aux alentours de 3000 mètres. La Cerdagne est à une altitude de 1600 mètres en moyenne, et elle a la particularité d’être une région fertile, bien que de haute montagne, puisque l’on y récolte des céréales, du blé principalement. On y vient de Perpignan par la route qui monte à Font Romeu, ou par le côté Espagnol en traversant l’Andorre. Dans la partie occidentale de la Cerdagne, on trouve un lieu particulièrement mythique, « Le Chaos de Targasonne » Plutôt qu’un lieu, on pourrait dire un pays, voire une région, puisqu’il s’étend sur 50km. Le Chaos est un amoncellement de roches granitiques -par exemple- dont l’origine et la formation ne paraissent pas évidentes. Curieusement, on trouve aussi ce genre de relief dans la forêt de Fontainebleau ou dans la Lozère.

        Le Coupe Chou
Le coupe chou-1

S’il existe un lieu magique à Paris, c’est bien la gare de Lyon. Pas cette gare TGV souterrainement austère et sans âme, mais la gare de surface, la vraie, celle qui fait vibrer le cœur dès que l’on aperçoit l’horloge, du boulevard. J’ai toujours aimé les trains, depuis ma plus tendre enfance quand, avec mes parents et ma sœur, nous partions à la mer. La Gare de Lyon à l’heure des grands départs est habitée d’un esprit particulier. Peut-être est-ce simplement la concentration des voyageurs en attente. C’est cette odeur particulière, faite d’humanité, d’ozone et de poussière. Ce grand espace face aux quais, animé de ses panneaux affichant les horaires, et les milliers d’yeux, levés vers les chiffres verts qu’ils ne semblent pas comprendre. Et puis ce sont tous ces jeunes avec sacs au dos, assis sur les murets des escaliers descendant au sous-sol. Ils fument, ils mangent d’énormes sandwiches, vident quantité de boîtes de bière ou de Coca. Ils dorment ou s’embrassent, l’amour des fois, se fout du décor. En haut de l’escalier, ce superbe restaurant : « Le Train Bleu » qui fit briller de ses ors, la redoutable Nikita, alias Anne Parillaud.

            Jolie Luna
Lena Gercke

Sur les pavés de la place St Jacques, Rachel avait beaucoup de difficulté à marcher avec ses talons aiguilles, et se casser un talon maintenant, ne serait pas pour lui remonter le moral ! Rien n’allait vraiment bien depuis une semaine. Elle avait du mal à effacer de son esprit ce qui s’était passé, et ce soir-là, elle n’avait pas envie de rentrer chez elle, et de se retrouver seule avec ses idées noires. Sa petite fille était pour le week-end chez sa grand-mère. Elle entra dans le café le plus proche. Le Coq d’Or l’un des plus joliment décorés de la ville. Elle n’était pas une habituée des lieux, d’ailleurs elle entrait rarement dans un café. Il y avait du monde, de la musique jazzy, de la fumée, comme dans tous ces endroits-là, en fin d’après-midi. Elle s’approcha difficilement du bar et demanda un Tonic. Le barman la servit, puis, son verre à la main, elle chercha dans la salle un endroit libre pour se poser.

            La Mante
Les DrusCouleur

Je la reconduisis à la porte. Les quelques pas qu’elle fit devant moi suffirent à provoquer mes plus secrètes fêlures. Sa démarche, ses bottines à hauts talons, son jean élimé aux fesses, ses fesses rondes perchées sur des jambes interminables, ce perfecto, qui était choisi sans doute uniquement pour mettre ses fesses en valeur, et cette chevelure de jais, coupée court, très bas sur la nuque, avec cette mèche savamment rebelle qu’elle remettait en place d’un mouvement de tête des plus étudié. Deux anneaux dorés apparaissaient alternativement au rythme de son pas décidé…..Elle s’arrêta sur le palier, se retourna… Gros plan sur une poitrine agressive, moulée dans un pull col roulé blanc. Visage bronzé, ses yeux noirs lancèrent un éclair, histoire d’humaniser son sourire crispé. Elle commença à descendre les degrés, je fermai la porte appuyai mon front sur le chambranle, et je restai ainsi les yeux fermés, imprégnée de ces images qui repassaient en boucle, dans mon souvenir immédiat.

      Les Jeux de St Elme
Les Jeux de St Elme

Juin 1999 ! décès de mon père, puis en octobre, celui de ma mère. Après 63 années de mariage, la pauvre femme n'a sans doute plus estimé utile de continuer à vivre. Ils ont ainsi rejoint au paradis, leur fille décédée neuf ans plus tôt, à l'âge de quarante-huit ans. Il avait quatre-vingt-sept ans, elle en avait quatre-vingt-deux. Ils ont donc élevé trois enfants : deux filles et le garçon que je suis. Quelques mois plus tard, il fallut se décider à tirer un trait sur la matérialité de leurs existences : Vendre la maison où nous avons grandi, et la débarrasser de tous les meubles et objets leur ayant appartenu. Voir la maison de notre enfance complètement vide fut pour ma sœur et moi, une douloureuse épreuve. Au moment de charger les derniers cartons, ma sœur me désigna celui qui était resté un peu à l'écart.

     Les Jours de Liesse
Les Jours de Liesse

Il faisait un temps superbe ce jour-là. Dans la petite bourgade de Saint André, cette petite ville touristique de Haute-Provence près du lac du Castillon, la saison touristique était à peine commencée. Pourtant, il y avait pas mal de monde en ville, et déjà quelques nageurs courageux dans les eaux glacées. Pour certains c’était déjà les vacances, mais pour d’autres, le travail était encore d’actualité. Il faisait déjà chaud. Pourtant, la ville est à neuf cents mètres d’altitude. Le soleil comme toujours dans cette région était de la partie. Derrière les baies vitrées des bureaux, les employés commençaient à souffrir de la chaleur. Heureusement, la matinée de travail touchait à sa fin. Guillaume avait l’impression que ses clients étaient convaincus, et qu’il remporterait ce marché difficile. Il était assez fier de cette présentation. Bien sûr, il n’était pas seul à avoir réussi à établir ce climat de confiance, qu’il sentait maintenant installé chez ses interlocuteurs.

   Les Tricots de Marguie
Les Tricots de Marguie

Marguerite Dupain était une femme au grand cœur. Pourtant on ne peut pas dire qu’elle avait été gâtée par la vie. Née de parents miséreux de la région de Douai, à Goeulzin plus exactement, elle avait, toute sa jeunesse, traîné ses galoches le long du canal, trouvant dans cette campagne ouvrière tous les motifs qui pouvaient alimenter ses rêves. Elle s’imaginait par exemple qu’un intrépide marinier l’emporterait un jour sur sa péniche, et l’emmènerait ainsi de l’autre côté du monde, là où il n’y aurait que joies et que richesses. Son père, fut l’un des derniers ouvrier de la dernière brasserie du village, et comme bien souvent, il était le meilleur client de son patron.

   Le Miracle Impossible
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C'est ainsi que Jésus parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure.Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit: "Donne-moi à boire." Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.Mais cette femme, cette Samaritaine lui dit: "Comment? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine!" Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains.Jésus lui répondit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: "Donne-moi à boire", c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive."La femme lui dit: "Seigneur, tu n'as même pas un seau et le puits est profond; d'où la tiens-tu donc cette eau vive?

          Noire d'Ecume
Noire d'écume

Voyager est sûrement ce qui me motive le plus. Lorsque j'ai choisi de faire ce métier, je n'y avais pas spécialement songé, ou alors, ce n'était pas l'élément fondamental de mon choix. Et pourtant, c'est ce qui m'apporte le maximum de joies. J'adore voyager. Me rendre au pied levé dans telle ou telle ville, dans ce pays ou un autre, est pour moi le plus grand des plaisirs. Ce n'était pas a priori évident. Il faut apprendre à voyager, comme il faut acquérir l'envie de voyager. Tout ce que l'on va rencontrer sera un étonnement. Je ne dis pas un enchantement, puisque sur notre terre, il se trouve malheureusement quantité d'endroits d’où l'on a plus envie de fuir plutôt que de séjourner. Quand j'ai su que je devais me rendre à Cadix (Cadiz en espagnol), j'ai ressenti ce petit pincement au cœur, signe de plaisir intense. Ce n'était pourtant pas la première fois. Je m'y étais déjà rendue, en coup de vent, une seule journée, et je m'étais juré d'y revenir. Cette fois, j'étais décidée à rester le temps qu'il faudrait pour la visiter, et pour en ressentir l’ambiance et le passé.

              Soledad
Roissy

Elle est moche cette voiture, avec cette inscription comme un tatouage ridicule à l’arrière « Taxis Lefèbvre » « Longues distances » « Roissy-Compiègne » C’était une Espace Renault, ce gros machin carré qui, à peine parti était déjà arrêté deux cents mètres plus loin au premier feu rouge. C’était comme une hésitation, cette voiture arrêtée. C’était la dernière chance, soit d’en descendre, soit de courir pour la rattraper. Mais Jane ne bougea pas, et personne n’en descendit. Les yeux pleins de larmes, elle ne distinguait plus nettement le véhicule. Elle le vit repartir, tourner au coin de la rue et disparaître. Axelle lui serrait la main comme pour dire, « ne pleure pas je suis là ». Ce n’était pas la première fois que sa « tata » partait en voyage. Mais Jane bien sûr ne lui avait pas dit que ce départ était le dernier, et qu’il n’y aurait pas de retour. Ainsi va la vie des gens qui assument leurs choix, la vie est unique, il n’est pas toujours écrit qu’une rencontre change forcément la vie, la vie se vit en suivant le chemin décidé. La vie ne change pas toujours de vie.

              Manon
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Quand la boîte aux lettres fut ouverte, les trois quarts de son contenu se répandirent sur le sol. Manon se baissa, difficilement, car les talons et la jupe serrée ne sont pas spécialement faits pour cet exercice. Elle ramassa un à un tous les journaux de pub de télé, toutes les propositions des mages de la région, toutes ces enveloppes pleines de factures, et d’autres feuillets divers. Au beau milieu de ce fatras, un document attira son attention. Elle le plaça sur le haut de la pile que sa main contenait avec difficulté. Puis elle referma la boîte, se dirigea vers l’ascenseur, après avoir pianoté le digicode. Elle retrouva avec délice l’appartement illuminé de soleil, avec son parquet brillant, ses jolis rideaux de voile de lin, ses fleurs et ses tableaux, sa bonne odeur de parfums et de cire, cette odeur si caractéristique des alcôves féminines. Manon posa le tout sur la table du salon, et partit dans la salle de bain au cas où quelque réparation serait nécessaire. Il fallait qu’elle se change pour aller faire quelques courses au Champion tout proche. Ceci étant fait, elle jeta un coup d’œil sur le document qu’elle avait ramassé.

            Fait Divers
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A 300km /heure, le Thalys filait vers Bruxelles en longeant l’autoroute du Nord. Dans le compartiment de première classe, confortablement installé, bercé par le ronronnement régulier du TGV, Albert se laissait aller à sommeiller. Il adorait ce train, où le confort était parfait, le seul endroit où il savait pouvoir réellement se reposer. Il faut dire que sa vie était quelque peu agitée, et le stress prenait souvent le relais de la volonté et de la détermination. Il était installé sur le fauteuil à coté de la vitre qui donnait coté autoroute. Il savait que les voitures qu’il voyait, roulaient au moins à 150km/h. Pourtant, il avait l’impression qu’elles allaient au ralenti. Il remarqua une BMW qui sur la file de gauche doublait toutes les voitures avec une aisance étonnante. Malgré tout il la perdit de vue très rapidement. Sur les fauteuils de l’autre coté de l’allée, il y avait deux jeunes femmes, qui se regardaient en se parlant à voix basse, quelques fois un sourire illuminait les visages.

 

Les Dryades

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J'ai déjà par mes nouvelles, abordé beaucoup de sujets. Peut être font-ils partie de "tout le reste". Je ne suis pas une fervente admiratrice de Simone de Beauvoir, (sauf quand le rôle est tenu par la divine Anna Mouglalis) et je ne me reconnais pas dans les féministes de tous bords. Pourtant, s'il y a un trait de ma personnalité qui surclasse tous les autres, c'est bien mon amour de la femme. Je suis lesbienne donc, puisque c'est l'étiquette que l'on colle aux tribades modernes, mais là encore, ce n'est pas vraiment ça, puisque je suis mariée, et j'ai une fille d'un premier mariage. Je tiens à vivre ma vie comme tout le monde, le plus simplement possible. J'allais dire le plus "normalement" possible, mais je sais que cela aurait fait bondir certaines âmes guerrières. Rassurez-vous, je ne vise personne. Une vie de famille, c'est ce que j'ai toujours souhaité, en faisant la part de ma vie et de mon autre vie. Mon alter ego est une entité qui existe, qui influe bien évidemment sur mon autre vie. J'espère simplement que personne autour de moi, n'en souffre. Si quelqu'un ignore ma bisexualité, c'est que ça ne l'intéresse pas, car je ne dissimule rien, je vis comme ça vient. Je vis au grand jour, et j'aime au grand jour. Je n'ai aucune arrière-pensée, aucune envie de dissimulation. "Je roule plein phares". Ma devise pourrait être le titre de ce blog, "O me quieres O me dejas. Ce qui veut dire en clair, "Ou tu m'aimes ou tu me laisses". C'est d'autant plus facile à comprendre que je vis en Espagne, banlieue de Madrid près de l'aéroport. Je suis en Espagne depuis 6 ans bientôt. Je m'y suis installée pour raison professionnelle, quand l'envie m'est venue de faire "autre chose, autrement". Ce n'est pas pour raconter ma vie, mais plutôt pour raconter mon histoire, ce qui bien sûr, est différent. Je ne suis pas une pro des blogs. Il y a encore quelques mois, j'ignorais tout de cette façon de s'exprimer. J'avais vu bien sûr les merveilles réalisées par ma belle amie Ana, et sans ce stupide accident qui m'a clouée durant quelques semaines, je ne me serais jamais lancée dans cet exercice. 

 

Chapitre 1

Les Demoiselles de St Ladre

 

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Samedi 15 décembre 2007 La petite route était noire et luisante au milieu de toute cette neige grisâtre. À peine dégagé, le ruban d’asphalte était étroit, et les voitures se croisaient avec difficultés. Il avait neigé fortement depuis le début de ce mois de décembre. Déjà, mi-novembre, quelques flocons avaient blanchi la campagne. Et depuis, une neige très fine, humide et pénétrante, n’arrêtait pas de tomber, virevoltante au moindre souffle de vent. Ce n’était pas suffisant pour recouvrir la route abondamment salée, mais assez pour effacer en une journée toutes les traces de la veille. La circulation n’était pas très intense, il semblait que l’activité, comme la nature, s’était endormie. Il faisait froid et humide, d’autres précipitations importantes, peut-être neigeuses, étaient attendues. Le ciel était gris bien sûr, et la nuit ne tarderait pas à accabler le paysage d’un sombre avenir. Les arbres des taillis tendaient désespérément leurs squelettes vers de gros nuages terrifiants. Depuis les quinze jours que la neige était omniprésente, la plupart des branches de ces arbres nus avaient perdu leur chargement de poudre blanche. Et pour d’autres, il suffisait d’un souffle de vent pour qu’elles se dévêtissent, dans un chuintement à peine perceptible. La petite route reliait la départementale à la petite ville de Cagny. C’était un raccourci bien pratique qui permettait de rejoindre le parking de la gare de Longueau. À quelques centaines de mètres de la station, la route était surplombée par cet immense viaduc qui enjambait la vallée marécageuse. Ce que l’on appelait la rocade, mais en réalité c’était l’autoroute qui contournait la ville par le sud en surplombant la vallée. Le flot des véhicules épargnait ainsi le centre-ville qui, à grands frais, avait été tristement abandonné aux piétons. Parallèlement à la route, sur un remblai de quelques mètres, la ligne de chemin de fer émergeait tout juste, elle aussi, de la couche de neige. On ne distinguait que les rails, les traverses n’étaient plus visibles qu’à de rares endroits. Comme la petite route, les voies s’engouffraient sous le viaduc dans la direction de Paris. De l’autre côté des voies, la falaise de craie du plateau picard ajoutait sa grisaille au décor ambiant. En face, dans la vallée, le marais. Cette immense étendue d’étangs constitue le lit de la rivière qui coule sa tranquillité dans la réserve Saint-Ladre, avant de se mêler à la Somme à Camon, entre Longueau et Amiens. 

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Textes et photos réservés à des lectrices (lecteurs) adultes

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 Je vous souhaite un joyeux Noel

Pour moi, Noel est rarement joyeux. Ici, là où je vis, à Madrid, La Navidad se fête bien entendu, mais ce n'est pas le même Noel qu'en France. Les jouets pour les enfants sont offerts le jour de l'épi Fanny, La Navidad est surtout une fête religieuse, où la messe de minuit se paie l'intérêt général. Autre raison et pas des moindres, ma grande fille rejoint son père en France. Ainsi elle ne souffre pas d'un dépaysement total. Voir son père, c'est bien vite dit. C'est un homme orgueilleux, très occupé, pas du tout papa gâteau. Mais Axelle a le coeur sur la main et elle accepte avec le sourire l'accueil réservé de son papa. Heureusement, le papa s'est remarié, forcément, il avait besoin d'une esclave pour lui porter le café au lit. Cette esclave s'appelle Rachel. C'est une de mes amies, elle est très belle, nous nous aimons beaucoup, en secret bien sûr. Je crois qu'elle est plus jolie que moi, un peu plus jeune il est vrai, Nous nous voyons rarement maintenant que je suis expatriée. Elle s'occupe très bien de ma fille, elle l'adore, elle n'a pas d'enfant, tous ses efforts n'ont jamais abouti. Rachel est pharmacienne. Son officine n'était pas très loin de mon immeuble, ainsi je ne rechignais jamais à aller me chercher les rares médicaments que je prenais. J'ai toujours fait beaucoup de sport. Du vélo, de la piscine. C'est ce qui me vaut sans doute d'être encore présentable aux 44 ans que je viens de fêter il y a deux jours. Rachel aussi fait du sport, mais en vraie compiégnoise, elle a choisi de faire du cheval. Elle monte à merveille, elle a de "l'assiette" comme on dit dans le jargon. Vous ne savez pas, sans doute, qu'une femme peut être très désirable à califourchon sur l'animal? C'est que vous n'avez pas vu Rachel faire un parcours d'obstacles. La voir évoluer, me cause un petit pincement au sternum, entre mes deux globes, signe d'un désir violent. Axelle aime beaucoup Rachel qui lui a appris à monter. Elles sont devenues inséparables. Grâce à cet enseignement efficace, Axelle monte déjà fort bien, et s'est prise de passion pour l'équitation. Elle veut en faire son métier. J'ai des amis près de Madrid qui ont un élevage de purs sangs. Axelle rêve de faire ça plus tard. Axelle a eu 14 ans cet été. Je lui ait offert un magnifique cheval gris pommelé, comme on en trouve souvent par ici. Elle est aux anges. Le cheval est à l'écurie chez mes amis. Elle y passe tous ses loisirs. Moi je monte aussi, moins bien, comme un cow-boy me dit-on, rien d'académique. Je ne monte jamais devant Rachel pour ne pas la décevoir. Je fais du cheval, souvent le Dimanche après midi, lorsque ma sortie à vélo se termine assez tôt. Avec mes amis, nous faisons des balades dans la montagne, et le repas se fait sur un feu de bois, saucisses ou côtelettes au bout d'un bâton.

Rachel a traversé une période difficile. Sans doute n'était elle pas satisfaite des attentions de son mari. J'ai remarqué souvent son trouble en ma présence. Bien sûr elle n'ignore rien de mes préférences, mais elle, elle n'a jamais franchi le pas. Jamais? Si, un soir à Madrid, lorsqu'elle est venue passer quelques jours pour faire du cheval de crête avec Axelle. Nous avons dormi ensemble. Dormi est un bien grand mot. Elle n'avait jamais fait l'amour comme nous on le fait, mais elle s'est révélée être une amante parfaite. Depuis ce soir là on se retrouve avec bonheur. Je retourne souvent à Compiègne pour mes affaires, et on passe la nuit ensemble.


Rachel a un petit côté fleur bleue qui me ravit. Elle m'écrit souvent, comme jadis, quand il n'y avait aucun autre moyen de communication. Elle a une superbe écriture, elle utilise un beau papier, et ça commence toujours par" Mon Amour", ou bien "Amour" tout simplement. Je reçois ces lettres avec beaucoup de plaisir. Des fois, quand des jours se passent sans elles, je suis triste à mourir.

Moi, je ne sais pas être fidèle. Mes aventures sont toujours très physiques, et je n'ai jamais l'impression que faire l'amour à une femme, pourrait faire mal à une autre... je suis comme je suis...Mon mari ne sait pas sans doute que je suis lesbienne (l'horrible mot), il ne me pose jamais de questions, même quand je me lève la nuit pour aller rejoindre Rachel qui dort dans la pièce à coté.

Voilà, c'est ce genre de pensées qui me vient ce soir. Axelle va atterrir dans quelques instants à Roissy, et j'imagine Rachel qui l'attend avec le sourire.

En ce moment, j'ai une aventure avec une superbe fille de couleur, J'adore les peaux foncées, j'adore les noires au visage européen. Ces filles ont un grain de peau différent, une façon d'aimer aussi différente. Elle s'appelle Rosa, mais ce soir, Rosa n'est pas venue. Et j'ai un manque là au creux de la poitrine.

J'espère que vous, mes chéries, vous  serez heureuses durant ces fêtes, que vous serez sobres et rieuses, vous serez belles avec vos décolletés attirants, vos yeux brûleront de mille feux, reflétant ainsi les lumières de la fête.

Demain j'accompagnerai Vicente mon mari, mon beau mari, et nous irons à la messe de minuit avec nos amis. Ce n'est pas que je sois croyante, non, pas du tout. D'ailleurs durant l'office, mes seules pensées iront vers la jeune poitrine de Rosa. C'est un péché sans doute, mais le soir, quand je serai sous la couette, sera-ce Rosa? Sera-ce Rachel? ou bien Ana qui guidera ma main entre mes cuisses.. à moins que ce soit Laura? Je vous le dirai peut être plus tard........................

 

Ecrivez moi si vous désirez la photo complète

eveanne@terra.es

 

 Conte de Noel

éroticopornohumoristique

par

Cy Jung.

Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune fille qui répondait au doux prénom de Florette. Elle vivait dans une masure de chaume et de bois, un lac côté cour, une forêt noire et sombre, côté jardin. Son père était mort à la guerre. Sa vieille mère était sa seule compagne. Toutes deux vivaient de pas grand chose, heureuses, comblées chaque matin de la naissance d’un jour nouveau.
En ce 24 décembre d’un hiver particulièrement rigoureux, Florette peinait à se réveiller. Dans la nuit, la neige avait recouvert de son épais manteau la campagne alentour pendant que la jeune fille, à la lueur vacillante d’une chandelle, mettait la dernière touche aux chaussons en peau de loir qu’elle offrirait ce jour à sa mère. Elle avait veillé tard. Il lui fallait pourtant se résoudre à braver les congères pour rejoindre le poulailler où caquetait encore la poularde qui ce soir leur servirait de dîner.
Sa tâche accomplie, elle se réchauffa quelques instants face à l’âtre puis vaqua d’occupations en occupations jusqu’au moment sacré de la découpe du gallinacé cuit en cocotte sur un lit de navets fondants. Au moment précis où elle planta sa fourchette dans la bête, on toqua à la porte de chêne.
“ Toc, toc ! ”
Qui cela pouvait-il être ? Il y avait bien longtemps que Florette ne croyait plus au Père Noël. Il ne pouvait s’agir que d’un trappeur égaré. La jeune fille frissonna. Si l’homme était bourru, sa vertu était en péril. Avant qu’elle ne poursuive plus loin le culte de ses craintes utérines, la porte s’ouvrit avec grand fracas, laissant entrer une bourrasque de bise en même temps qu’une femme ébouriffée de vent et trempée de neige. Le pire n’était pas là : elle avait l’arme au poing.
La porte claqua dans son dos. Florette dégagea les fourchons et brandit son frêle ustensile de fer blanc comme s’il avait été Durendal. L’intruse, le doigt sur la gâchette, la rejoignit en trois bonds. D’un geste sûr, elle appuya le canon du révolter sur la peau si mince de sa tempe.
“ Lâche ça ou je te bute ! ”
L’ordre était sans appel. N’écoutant que sa légendaire sagesse, Florette enfonça de nouveau sa fourchette dans le bide de l’animal.
“ Nous ferez-vous l’honneur de partager notre maigre repas ? ”
Quelle bienséance ! Sa voix était soyeuse et calme. L’étrangère en fut émue et prit place à table. La mère engagea la conversation sur ce ton de familiarité si cher aux vieilles gens. Bientôt, la visiteuse posa l’arme à droite de son assiette, dévorant la poularde tout en racontant à ses hôtesses sa longue cavale de voleuse évadée des geôles de l’Empereur.
La magie de Noël agissait. Les trois femmes riaient et plaisantaient joyeusement, allant jusqu’à oublier le drame qui les unissait. La fugitive surpassait sa peur. La meute policière semblait avoir perdu sa trace. Florette ignorait le danger. Pauvre enfant, si insouciante ! Dans le firmament, un ange priait pour son salut.
Au loin, le hurlement d’un loup leur glaça le sang. La fête était finie. La fuyarde attrapa son arme et somma Florette de barricader portes et fenêtres. Il n’y avait rien à craindre, assura la mère. La filoute ne voulait pas la croire. Elle renouait sans vergogne avec ses instincts de félin traqué, sensible au moindre bruit, défiant par nature, brutal. Elle enjoignit la mère de se mettre au lit puis tira le rideau de l’alcôve non sans avoir pris soin d’entraver ses membres avec la longe d’ordinaire dévolue à la bique.
Florette protesta, en vain. À son tour, elle fut traînée jusqu’à sa paillasse. Son cerbère l’y allongea d’une bourrade, la menotta à l’un des piliers du bâti puis redescendit éteindre les chandelles. Elle s’assit au pied de la cheminée, les épaules recouvertes d’un châle. Le feu déclinait. La malfrate s’était apaisée. Il était temps d’aller au lit.
Doucement, elle regagna les combles et se glissa dans la couche de Florette. Son corps était chaud. Elle le devinait si tendre qu’elle y aurait volontiers plongé la main pour y quérir un peu de réconfort. Elle retint son geste, n’étant pas femme à abuser d’une jeune fille et cela même si son désir était grand. Elle ferma les yeux, tendant l’oreille à l’écoute de la respiration de Florette. Elle était pure et régulière. Peu à peu, le sommeil les unissait… Au moins, le croyait-elle !
Sa prisonnière ne dormait pas. Les nerfs à vif, elle guettait le moindre mouvement de cette inconnue dont l’apparente violence exacerbait ses sens. Pourquoi ne se passait-il rien ? Noël n’était-il pas aussi la fête des vierges ? Si cette pudibonde avait été un trappeur, elle n’aurait pas hésité. Florette promit mentalement à Lucifer de lui faire don de sa meilleure poule pondeuse si jamais il voulait bien obliger sa matonne à succomber aux turpitudes de la chair. L’ange prieur détourna la requête. Florette sombrait dans le désespoir. De sa main libre, elle écrasa la larme qui coulait le long de sa joue. Elle renâcla si fort que sa vestale se réveilla en sursaut.
“ Que se passe-t-il ?
— Fuck me… Please… ”
Le propos était vulgaire. Florette ne s’y reconnut pas. Quelle était donc cette force surnaturelle qui l’avait faite gourgandine en cette nuit de Nativité ? La réponse à cette question ne lui importait guère. Désormais, son désir était seul maître à bord de sa conscience de l’être. Son sexe était une étuve, son sein, un volcan au bord de l’éruption.
“ À ta guise. ”
Et tout se déroula comme Florette n’aurait jamais osé le rêver. Les caresses étaient voraces, les baisers gourmands. Cuisses ouvertes et fesses dodelinantes, elle s’adonnait sans pudeur aux joies de la concupiscence. Il était né, le divin enfant, immuable émissaire de la félicité. Jouez, hautbois, résonnez, musettes ! Le souffle court, Florette chantait son avènement.
Quand enfin elle s’endormit, le corps repu et l’âme ravie, les bracelets l’unissaient à son amante. Elles ne se pacsèrent pas et n’eurent aucun enfant mais qui peut dire que leur bonheur en fut atteint ? Toutes les Boutin de la terre n’y suffiraient pas. Noël est jour de paix et Dieu reconnaîtra les siens.
 
 
Cy Jung,
Allez voir son Blog, Elle a un talent fou. Google la connait !!
 

 

L'empereur romain, César Auguste, décida de faire établir la liste des habitants de son royaume. Il ordonna donc aux gens de retourner à l'endroit où ils avaient vu le jour. Accompagné de Marie, Joseph se rendit à Béthléhem, en Judée, où il était né.
Mais en arrivant à Béthléhem, les deux jeunes époux ne trouvèrent pas de place dans une auberge pour dormir. C'est le moment que le bébé choisit pour naïtre...

Comment allons nous l'appeler ? demanda le boeuf

Bob dit l'âne

 
 

 Un 24 Décembre

Je croyais être une lesbienne pure et dure.

Oui, ça s'est passé un 24 Décembre. Pour une veille de Noel, Il ne faisait pas froid du tout. J'étais en déplacement à Murcia. Il y avait un beau soleil, et les terrasses des cafés étaient bondées. Les hommes en chemisette, les femmes en décolleté. Il y avait encore des feuilles aux arbres. C'est le miracle de l'Andalousie.
Je quittai la ville par le Nord, pour rejoindre Alicante et reprendre l'Avion pour Madrid. J'avais grandement le temps, mais plutôt que de flâner en ville, je préférais reprendre l'autoroute, tout de suite, quitte à m'arrêter en route et faire un brin de "sieste" sur un parking. La voiture de location marchait bien, la clim était à fond, le paysage désolé, mais parsemé par endroit de vignobles, de ces vignobles où l'on fait pousser les vignes à l'horizontal, sur des fils, de telle sorte que les grappes soient en dessous du feuillage. Les vendangeuses pouvaient donc travailler à l'ombre.
Au premier parking, je mis le clignotant pour m'arrêter. Il y avait beaucoup de poids lourds, je le remarquais, mais je ne craignais rien, d'ailleurs je n'ai jamais peur de rien. Je vis tout de suite que le fond du parking était quasiment vide. Une haie de lauriers blancs divisait l'espace en deux, et ménageait un recoin discret vers lequel je me dirigeai aussitôt.
Vitre baissée, dossier abaissé, je me préparais à faire un somme de quelques minutes, comme je le fais souvent. Cela est très efficace quand on fait une longue route. Mais là, le soleil indiscret me chauffait le ventre, et cette sensation de chaleur juste au dessous de la ceinture, me donna vite des envies inavouables.
Je défis la ceinture de mon jean, ouvris les boutons, et je glissai une main affutée vers un petit coin qui n'attendait que cela. L'autre main, je la glissai sous mon chemisier, fis sauter l'attache  de mon soutien gorge, et, les seins subitement libérés appelèrent immédiatement les caresses. Du bout du doigt gauche je commençai à agacer le téton, du bout du droit je frôlai seulement mon clito, tout émoustillé de pareille aventure. Je jetai un oeil dans le rétro, pas de dérangement en vue, le parking sous le soleil paraissait endormi.
Je me caressai doucement, bien décidée à faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Les yeux fermés, j'étais totalement concentrée sur le bout de mon annulaire par qui allait me venir un plaisir violent que je déclencherai quand je ne serais plus en mesure d'attendre. Soudain, j'eus la sensation d'une présence. J'ouvris un oeil, et je vis tout de suite qu'il y avait un homme sur le côté de la voiture qui me regardait d'un air intéressé. Chemise ouverte sur un torse musclé, il était grand et brun, plutôt jeune, il souriait. Alors que je le regardai il me dit doucement "Continue, ne te dérange pas pour moi" marquant un temps d'arrêt, j'hésitai un moment, mais mon côté exhib, prît le dessus, à tel point que j'ouvris le chemisier et baissais le jean pour que l'homme puisse me mater à son aise. "Tu es épilée, Tu es une gouine?" La question me fit sourire. Oui j'étais une gouine, une vraie, du moins je le croyais jusqu'à cet instant où je me masturbai devant un inconnu.
Celui ci commença à tirer le zip de son pantalon, La vitre ouverte, je le regardai faire, avec, j'en  étais étonnée moi même une certaine curiosité. Cela faisait bien dix ans que je n'avais vu le sexe d'un autre homme que le mien.
Plongeant la main à l'intérieur, il fit sortir tout le paquet hors de son slip, et j'eus comme un choc. Le sexe était énorme, je n'en avais jamais vu de pareil. Il ne bandait pas encore, et pourtant sa taille était déjà très importante. Sous la bite à demi dressée, deux testicules dépassaient aussi du slip de couleur noire. J'étais totalement hypnotisée par le spectacle. Le garçon dut s'en apercevoir, il s'approcha contre la portière et me mit sa bite à hauteur de la bouche. "Tiens -dit il- Suce ma grosse bite!"

Je n'hésitai pas une seconde. C'était un réflexe, ce n'était pas réfléchi. Je saisis le gland à pleine bouche, cela me parut gros, très gros, j'écartelai les lèvres pour l'introduire en bouche totalement. D'une main, j'écartai mon chemisier pour que l'homme puisse voir mes gros seins tout à loisir. La bite était dure maintenant, dure comme un gode. Je tenais la hampe d'une main à la base, et je sentais le gland buter au fond de ma gorge. Si cette bite ne faisait pas 30cm, je suis sûre qu'elle dépassait les 20! De l'autre main je me saisis des couilles, qui me parurent également bien proportionnées. Le sexe de l'homme était rasé, et j'en fus contente, j'avais horreur des poils. Un sexe rasé? N'était il pas homo lui aussi ? Curieuse rencontre si c'était le cas. A la base du sexe, l'entourant ainsi que les couilles, un anneau métallique brillait dans le soleil. Il me sembla serré, comment  a t il  pu mettre cet appareil?

La bite allait et venait dans ma bouche dilatée. Je ne la tenais plus, j'avais placé les mains sur ses fesses de telle sorte qu'il ne m'échappe pas. Je ne sais plus à quel moment j'avais ouvert la portière en grand et que je m'étais assise face à l'homme qui avait le pantalon et le slip maintenant sur les chevilles.

Il glissa sa main sous mes cheveux, et me tint par la nuque. Je compris à ce geste qu'il allait jouir et qu'il voulait  jouir dans ma bouche. Loin d'en être chagrine, je me mis à attendre l'instant. Tous mes sens étaient en éveil, je guettais la moindre vibration, le moindre mouvement qui me préviendrait de l'instant fatidique. Il arriva. Je le sentis légèrement trembler sur ses jambes, je vis son ventre se creuser, et sa bite avancer encore plus au fond de ma gorge. Et puis ce fut l'explosion. Subitement, je sentis quelque chose qui m'emplissait la bouche violemment. Il me sembla que j'allais suffoquer, et sans y penser vraiment, j'avalai son sperme au fur et à mesure que je sentais d'autres épanchements m'emplir la gorge et cela n'en finissait pas. Je ne sentais pas de goût particulier, seule une consistance inconnue me resta sur la langue. Je sentis que le garçon se relâchait. C'était fini. Je reprenais mon souffle difficilement en léchant le bout du gland pour ne pas perdre la moindre goutte. Je sentis le membre ramollir, mais moins que je l'attendais. Et pour cause. Il ne m'avait pas lâché la nuque, et je sentis une pression de sa main qui me ramenait à lui. Je me retrouvais devant une bite à nouveau dressée devant mon visage. Je ne voulais pas perdre cette seconde occasion, et je repartis vers lui avidement.

Cela était plus difficile. j'avais mal aux maxillaires à force de les avoir écartés, et le garçon s'était penché un peu et me pelotait les seins à pleines mains. Ce qui me fit repartir de plus belle. La seconde éjaculation m'apporta une nouvelle sensation. J'en sentis le goût, j'en sentis l'odeur, j'étais totalement excitée. Je me serais vue dans cet état que je ne me serais pas reconnue. Cela allait finir et j'avais aimé.
Mais ce n'était pas encore tout à fait fini...

Le garçon tenait sa bite à pleine main, et se masturbait d'un mouvement doux et régulier ! Il va encore jouir me demandai-je? J'avais les yeux fixés sur ce sexe secoué, attendant ce qui allait se passer. Cela arriva plus vite que je ne l'attendais. Un jet de sperme puissant m'arrosa la poitrine. Levant sa bite, je reçus le deuxième jet en plein visage.

J'étais épuisée. j'attrapais un kleenex dans la boîte à côté, je m'essuyais le visage doucement, et regardais mes beaux seins bronzés maculés de ce sperme blanc, épais et abondant.

Il m'adressa enfin la parole:" Tu sais que tu suces comme un mec?" Je ne saisis pas tout de suite l'intérêt de cette remarque, et je pris ça pour un compliment. Il se rhabilla en un clin d'oeil, après avoir tout rentré dans son slip en un tour de main. Il fouilla dans sa poche et sortit une liasse de billets de 20 euros pliés en deux. "Combien veux tu?" -Je ne veux rien "répondis je," j'ai eu tout ce que je voulais!"

"Tu n'es pas une pute ? "
"Non ! "
"Alors t'es une vraie salope  !!!"

On va dire ça comme ça.

La prochaine fois, si on se revoit, je m'occuperai de ton petit cul !!
L'homme s'en alla sans se retourner. De derrière les lauriers, je voyais plusieurs mecs se masturber en me regardant. Un autre garçon arriva la bite à la main. Il avait dû mater toute la scène attendant son tour. "Tire toi connard"

Après l'heure c'est plus l'heure.

Je me suis nettoyée comme j'ai pu, je me suis refait une beauté, recoiffée, tout cela devant plusieurs routiers qui regardaient la bête curieuse, sans éviter les commentaires. Il faut dire qu'une fille torse nu avec le jean sur les hanches, c'est pas tous les jours.

Je regardais ma montre, c'était foutu, j'avais raté mon avion. Il va vraiment falloir que j'invente un gros mensonge!

Une lesbienne pure et dure ? Conneries, une Salope, une belle Salope!

Ecrit par Ana Maria Munoz Jaquera (du mensuel « Juntos »)
Traduit tant bien que mal par eve anne.
Epilogue : (la morale d’eve anne)

Lesbienne, Gay, Hétéro, Bisex, qu’est' ce que tout cela veut dire? Pourquoi faut il toujours qu’il y ait une étiquette à tout ? Tout peut basculer en quelques secondes, Alors quoi donc? Il n'y a que des hommes et des femmes qui ont envie de se faire plaisir, tout simplement........Pas de quoi en faire un roman !

C'est vrai que Noel n'est pas seulement pour les enfants. Noel c'est une magie qui infue sur tous les êtres de la terre. C'est sans doute pour cela que c'est le jour des surprises........

 

Ps: On a bien voulu me renseigner. L'ojet metallique s'appelle un cockring. Il parait que ça fait durer une érection plus longtemps. Je ne sais toujurs pas comment on le place.

C'est peut être une idée de cadeau
.................:-)

 

 

 

 

Par eve anne
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